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Rapport aux grands-parents : Au premier enfant, j’ai lutté ; au deuxième, j’ai accepté ; au troisième, j’ai remercié

 
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Au premier enfant, j’ai lutté

Mes parents deviennent grands-parents en même temps que mon mari et moi devenons parents. Un vaste ajustement s’opère. Je me revoie encore écrire tout un tas de consignes pour mes parents à qui je laissais mon bébé de 3 mois pendant à peine 2h. Je me souviens des commentaires « Ah une tétine, tu es sûre ? » et des petits ajouts de sucre et de sel dans mes purées et mes compotes en mon absence. Je luttais pour m’affirmer en tant que parent et sortir de mon statut d’enfant. Qu’il est difficile ce regard qui semble vous considérer encore comme une gamine naïve, leur enfant, lorsque vous devez vous-même accueillir et élever un enfant. Qu’il est difficile de s’en affranchir tout en réinventant la relation. L’expérience pèse lourd mais pas tant que ça car tout jeune parent souhaite aussi apprendre par lui-même et construire son propre modèle (qui est souvent une réaction plus ou moins positive à l’éducation que nous avons reçue). J’ai le souvenir d’un ajustement douloureux, conflictuel. Nous étions souvent en opposition. Je souhaitais remporter le morceau devant mes parents qui me semblaient si supérieurement écrasants. Très seule, je me suis éloignée doucement, pour que chacun trouve sa place et que nous ayons l’espace de faire nos armes loin de leur regard.

Au deuxième enfant, j’ai accepté

Notre deuxième enfant est arrivé peu de temps après le premier. Nous avons vécu en grand nos limites face à l’épreuve du réel. Deux enfants qui ont des besoins contradictoires mais simultanés, le rythme plus que soutenu avec des siestes désordonnées et l’impossibilité de prendre du temps ou de l’espace seule quand l’un marche à peine et que l’autre ne dort pas hors de nos bras. Je me souviens de mon soulagement quand mes parents nous ont proposé leurs bras, tôt le matin, tard le soir. Je me sentais soutenue, apaisée et aidée. Avec beaucoup de bienveillance, ils ont accompagné le mouvement sans jamais sous-entendre que nous étions défaillants. Un soutien salvateur qui nous a permis de retrouver de la disponibilité pour notre ainé et de sortir la tête de l’eau du quotidien. Quelle chance d’avoir eu des grands-parents disponibles ! De cette période, j’ai le souvenir de m’être dit que nous ne pouvions pas faire sans. Cela a été notre épreuve d’humilité. Nous n’étions pas tout-puissants, il était temps d’accepter un peu d’aide.

Au troisième enfant, j’ai remercié

Notre troisième est un petit bonbon, un bébé attendu vécu comme un bonus, le parfait complément à la fratrie. Nous étions déjà en chemin sur la route du lâcher-prise ; son arrivée a achevé de nous convaincre de la nécessité de compter sur les autres. En passant en infériorité numérique, les grands-parents sont devenus une aide indispensable. Et avec ce petit troisième, plus de syndrome de l’imposteur. Nous étions plus surs de nous, les jugements et petites réflexions ne nous atteignaient plus. Nous pouvions maintenant considérer le soutien extérieur comme un cadeau et non comme un palliatif, une réponse à notre aveu de faiblesse. Plus question d’accepter de l’aide, contraints et forcés par la réalité, je me suis sentie libérée et je pouvais maintenant remercier de bonne grâce.

Crédit photo @mariehelene_madameb

 

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