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Mes petites astuces pour gérer les colères des petits

 
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Crises, pleurs, hurlement, un caractère de « petit monstre » voilà ses nouveaux modes d’expressions.. pas toujours évident de gérer ses provocations et ses humeurs changeantes ! Comment essayer de garder patience et de faire preuve d’autorité dans ces moments là? Voici des témoignages et des astuces pour essayer de faire face à ces situations pas toujours évidentes !

Mon fils de 2 ans n’a jamais été un enfant difficile. Il est plutôt assez discret, plus timide que meneur, plus obéissant que rebelle, avec un caractère affirmé mais plutôt facile.

Mais du jour au lendemain, il s’est métamorphosé en ce qu’on pourrait qualifier de « petit monstre ». Je n’exagère pas quand je parle du jour au lendemain. D’un coup, sans signe avant-coureur, hurler et pleurer sont devenus ses uniques modes de communication, nous agresser son père et moi la seule voie de nos interactions. Il se roulait par terre dans la rue, criait jusqu’à se faire vomir (souvent dans des lieux publics) et tapait tout et tout le monde. Des humeurs très changeantes sans élément déclencheur très clair ni constant. Un peu comme si tout était motif à créer une crise. Une provocation permanente, sa phrase préférée « Je veux pas » même lorsqu’on lui propose son jeu préféré ou son doudou ou un bonbon.

J’ai tout essayé !

Evidemment, sur le coup, nous sommes un peu en état de choc et sans vraiment y réfléchir, réagissons de façon cohérente mon mari et moi. Nous répondons avec nos réflexes culturels. « Je ne t’ai pas élevé pour que tu deviennes un petit démon qui me fait honte dans la rue », « qui est-ce qui décide ici ? c’est maman », « je vais mater ça ». Je réponds à la crise par des cris, j’essaie de faire preuve d’autorité, je contrains et j’exige qu’on suive mes règles. Je ne lâche sur rien.

Je tente les techniques du « coin », pour laisser un peu de répit au reste de la famille, j’essaie d’expliquer le pardon (je crains qu’il ne l’ait compris qu’en tant qu’une unique échappatoire du dit « coin »). Rien ne fonctionne, aucune amélioration notable. C’est à ce moment que nous avons pris conscience que l’éducation que nous avons reçue n’était probablement pas la bonne clef. Nous nous sommes sentis très désarmés d’avoir reproduit le schéma que nous avions vécu ou vu appliquer et de constater qu’il était sans effet.

Nous marchions tout le temps sur des œufs. C’était une période extrêmement difficile pour toute la vie de famille car elle était bouleversante dans sa dimension soudaine, sans voie de sortie et ses raisons profondes nous étaient totalement étrangères si bien que nous avions le sentiment que rien n’allait s’améliorer et que notre éducation (si on peut vraiment parler d’éducation sur les 2 premières années d’un enfant) était un échec total.

Nous avions le sentiment de ne plus avoir de bon moment, nous vivions dans l’attente de la crise, nous ne faisions plus rien tous ensemble pour préserver les autres membres de la famille, nous étions un peu terrorisés par cet être que nous ne connaissions pas et qui ne laissait plus du tout entrevoir les traits de caractère de notre fils.

Une fois passé ce constat d’échec, nous avons analysé un peu les éléments déclencheurs de ces colères : le désaccord qui créé une frustration (« non, tu ne peux pas sortir de la maison avant d’avoir mis tes chaussures »), la frustration qui en découle (« les céréales se mangent au petit déjeuner, pas au dîner »), le manque d’attention et d’écoute (typiquement, une crise suivait souvent un moment où j’avais regardé quelque chose sur mon téléphone en sa présence), le sentiment d’être dérangé (« c’est l’heure du bain, tu reprendras tes playmobil après),…et bien sûr probablement, tout un tas de choses que nous n’avons pas su identifier.

Alors, j’ai lu des blogs, des bouquins et cherché tout un tas de petites combines à tenter. Je me souviens vraiment d’avoir présenté le plan à mon mari en lui disant solennellement « Faut qu’on essaie plein de trucs, ça ne peut pas continuer comme ça ». maman vogue educationmaman vogue education

Mes astuces qui ont vraiment marché pour détourner leurs colères !

  • Laisser mes principes hérités de ma culture de côté. La relation avec mon enfant n’est pas une lutte de pouvoir dans laquelle je dois systématiquement gagner car je sais ce qui est bon pour lui et que j’ai tout à fait le droit de décider puisque je suis adulte. Au lieu d’imposer, je me suis mise à donner des choix cadrés « tu peux choisir une pomme ou un yaourt en dessert » au lieu de l’obliger à manger un yaourt qui sera laissé de côté après des grands cris et une bagarre sans merci. L’effet sur mon enfant : il se sent écouté, important et il sent que je respecte son libre arbitre. Il choisit très souvent la même chose mais le fait d’avoir le sentiment de faire un choix lui donne confiance en lui et en moi puisque je le respecte
  • Je me suis également mise à préparer beaucoup plus le terrain et à lui permettre d’anticiper ce qui va venir pour ne pas le bouleverser dans le plaisir qu’il prend à faire certaines choses. Très souvent, j’avais tendance à dicter d’un coup « maintenant c’est le bain, on arrête ce qu’on fait et on file se déshabiller » sans coup de semonce. Maintenant, je le laisse jouer puis 5 minutes avant le bain, j’annonce qu’on va le prendre puis 3 minutes après je fais couler l’eau et très naturellement, il vient de lui-même se déshabiller
  • Je me suis mise à sa place. Souvent, lorsque les enfants font des colères c’est qu’ils font face à un déferlement d’émotions qu’ils ne comprennent pas et ne savent pas gérer comme nous autres adultes, du stress dû à la faim, la soif, la fatigue, le trop plein d’informations d’un coup, …j’ai commencé à me mettre à sa place, ce qui m’a rendu plus compatissante et m’a aidé à prendre ses crises avec plus de bienveillance et de patience. « J’ai compris que tu es énervé. De quoi as-tu besoin pour aller mieux ? »
  • Ce qui va avec le point d’avant : j’ai lu dans un livre que les enfants sont comme des petits réservoirs d’amour ; lorsque le réservoir est vide, l’enfant est beaucoup plus sensible à n’importe quelle contrariété ou stress. Alors il faut visualiser quelle est leur façon de recevoir de l’amour et maintenir le réservoir d’amour plein à craquer en permanence. Moi je fais des câlins ; ça tombe bien ça fait plaisir à tout le monde. Quand une crise arrive dans la rue, je m’arrête et on fait un câlin le temps qu’il faut. Prendre le temps sans précipitation c’est aussi un signe auquel mon fils est très sensible. Je prends plus de temps avec lui, je joue dans le bain au lieu d’étendre la machine, je papote le matin et m’arrête pour regarder le camion au lieu d’avancer au pas de course en guettant ma montre,…
  • Autre astuce qui fonctionne très bien sur mes enfants : l’humour. Je fais des blagues à la moindre provocation. Quand il ne veut pas mettre ses chaussures, je sors en pantoufles juste sur le palier le temps pour lui de réaliser que c’est très drôle. Quand il s’énerve, je dis des bêtises ou l’inverse de la vérité comme de désigner un chat marron en disant « oh ce chat est vert » et ça le fait beaucoup rire de me corriger.
  • Enfin, j’invente des jeux et des chansons sur tout et j’y prends plaisir et je lui montre que j’y prends plaisir. Je lui montre que je suis contente d’être avec lui, de rire, de jouer à transvaser l’eau et à boire l’eau du bain, de lire pour la 2000ème fois la même histoire de petit ours brun,…j’invente des comptines sur tout : du récit de la journée à une anecdote ou une observation qu’il a faite.

Tout ça marche bien. C’est adapté à mon fils et peut-être pas aux vôtres mais certaines recettes méritent qu’on s’y attarde.

Pour conclure, j’ai réalisé que mon fils de 2 ans et demi était un peu un ado, mal dans ses baskets sans recul sur ses émotions. C’est dans ces moments où ils sont les plus insupportables qu’ils ont le plus besoin de nous, à la fois de se sentir aimés et d’être un peu détournés d’eux-mêmes.

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©Virginie Hamon 

 

Paola de Bologne

 

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