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Parentalité positive – 3 astuces pour traverser le rayon confiserie du magasin sans crise et sans ouvrir son portefeuille !

 
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Un supermarché. Brrrr. Terrain miné pour les jeunes parents !

Au détour de chaque rayon sont tapies mille tentations susceptibles de déclencher des crises monumentales chez petits et grands (les petits piquant une crise pour obtenir ce que les grands refusent en piquant à leur tour une crise..!).
Est-il possible de sortir du dilemme « crise / caries et ruine budgétaire » ?

Voici 3 outils de parentalité positive à explorer :

En mode « James Bond » : donner… une mission.

Le problème : un supermarché surcharge le cerveau d’un enfant de mille sollicitations (éclairage violent, musiques et sons agressifs, couleurs criardes, foule, milliard d’objets). L’enfant repère quelque chose de connu (les carambaaaars) et son cerveau se cramponne à ce repère comme à une bouée de sauvetage dans la tempête.

La solution : occuper le cerveau, le rendre imperméable à ces mille sollicitations en focalisant son attention sur un objectif, une mission.

Mais quelle mission ? Tout est permis !

  • Porter des objets encombrants et un peu insolites: j’ai eu beaucoup de succès avec un ananas, la manutention d’un paquet de papier-toilette constitue également un défi apprécié.
  • Repérer le café préféré de papa, les croquettes du chat.
  • Sélectionner les tomates
  • Pour les plus grands, comparer les prix au kilo (« Peux-tu me dire quel saumon fumé est le moins cher? »).

Précaution : plus l’enfant est petit, plus la mission doit concerner un objet résistant/bien fermé.

Bonus : L’enfant est fier et se responsabilise. Il ne se voit plus comme un poids et une source de problèmes, mais une aide et une source de solutions

En mode « prise de commande » : donner… en différé.

Le problème : on est prêt à accorder des friandises de temps en temps, mais si on cède une fois, n’est-ce pas la porte ouverte à tout ?

La solution : donner des perspectives de satisfaction dans le temps, s’appuyant sur des repères concrets :

  • Temporels: « tu aimerais ces chocolats, quand ce sera la fête/l’anniversaire d’untel/la venue de Grand-Mère, nous en prendrons » ;
  • Et/ou visuels: « tu aimerais ces chocolats, notons cela sur ta liste de souhaits ». Cette liste de souhaits, tapie au fond du portefeuille, se promène partout, et se dégaine à tout bout de champ. Pour les plus petits, on peut assortir le mot d’un dessin. Elle sera volontiers consultée à la maison, l’enfant aime à s’y référer.

Précaution : se tenir à ses engagements. Dans la parentalité positive, on apprend toujours à tenir ses engagements, c’est essentiel . Même si l’enfant semble avoir oublié, le jour dit, énoncer « ah, aujourd’hui c’est tel jour particulier, donc chocolats ». Ou, de temps à autres, annoncer « il est temps de prendre quelque chose de ta liste de souhaits, que choisis-tu entre X et Y? » (excluant ainsi discrètement Z, la licorne Barbie remplie de sucre que vous n’avez VRAIMENT pas envie de poser dans votre chariot).

Bonus : l’enfant apprend à différer son plaisir, mais aussi que son désir varie dans le temps : de lui-même, il pourra être amené à barrer des choses de sa liste pour les remplacer par d’autres.

En mode « Et on dirait que » : donner… dans l’imaginaire.

Le problème : Le non bloque l’enfant dans son désir et génère une frustration qui s’exprime bruyamment.

La solution : l’enfant a moins besoin d’obtenir ce qu’il désire que d’avoir le droit de désirer, et de pouvoir s’imaginer obtenir : il s’agit donc de substituer, à la satisfaction par le réel, une satisfaction par l’imaginaire.
Prendre le temps d’accueillir le souhait de son enfant, lui demander des détails sur ce qu’il aimerait, en rajouter au besoin… Suicidaire ?? Non ! Source de plaisir… pour les deux parties.

Exemple tiré de la vie réelle :

  • « Maman maman maman regarde ! Des bonbons ! J’en veux !
  • Oh oui, les beaux bonbons. Ils sont vraiment plein de couleurs. Lesquels tu prendrais ?
  • Les verts !
  • C’est vrai qu’ils ont vraiment l’air joli. Remarque, ce serait drôle aussi si on pouvait prendre les bleus, ils ont des petits dessins sur le papier. Ou tu choisirais les jaunes ?
  • Oui…
  • Ou alors, on prendrait TOUT. Et on mettrait ça dans un ÉNORME camion.
  • C’est MOI qui le conduirais !
  • Tu aurais une sirène qui ferait BOOONBOOON à la place de PIIINPOOON ! »

Fou-rire. Passage au rayon suivant.

Niveau 1 : ce dialogue se tient en continuant son chemin histoire de sortir rapidement de la zone dangereuse.

Niveau 2 : on a pris confiance dans cet outil de dingue et on s’accorde le droit de prolonger volontairement la station devant le rayon confiseries, avant d’en sortir la main dans la main d’un enfant aux yeux brillants de joie.

Précaution : on parle au conditionnel, en laissant libre cours à nos idées farfelues, pour qu’il soit bien acquis qu’on est dans le monde de l’imaginaire. Et on n’y a recours que si on n’a effectivement pas du tout l’intention de basculer en mode « en fait, prenons-en ».

Bonus  1 : c’est dans ces moments-là que l’enfant et nous-mêmes expérimentons que le bonheur n’est pas dans l’avoir, mais dans la contemplation et le partage d’un moment de proximité. De la même manière que rêver avec son mari devant une robe sublime en vitrine d’une boutique de luxe (« et on irait à un bal à Vienne ») nous rapproche de lui, contempler et désirer des bonbons peut nous rapprocher de notre enfant.

Bonus 2 : ceci marche aussi devant :

les vitrines de pâtisseries (« Whaou, je suis sûre que ces éclairs sont encore meilleurs que les religieuses à côté ! Et ça tu crois que ça s’appelle comment ? ») ;

les stands de gaufres (« On pourrait même prendre une TOUR de gaufres, tu les prendrais à quoi ? ») ;

les étals de glaciers (« Ah oui, les glaces à la fraise ont l’air délicieuses… à ton avis, la glace bleue elle est à quoi ? À l’encre ?! Et la verte ? Au martien ?! »).

Et voilà qui vient à point nommé pour les vacances…

Gwen, jeune maman de deux enfants de 4 et 2 ans, est blogueuse sur http://petitbout-petitbout.blogspot.fr/.
Elle y explore différents sujets au fur et à mesure de son cheminement, et notamment les possibilités qu’offre la parentalité positive pour concilier la santé émotionnelle de ses enfants et sa santé mentale à elle.
 

© crédit photo Annaclick

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