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Phase d'opposition chez l'enfant : comment faire ?

 
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Cette période que traverse la plupart des enfants autour de 3 ans n’est pas si facile à vivre pour les parents. On l’appelle phase d’opposition et elle peut durer plusieurs mois.

A 3 ans on est “presque” grand : La phase d’opposition commence !

Votre enfant commence à s’individualiser et à le revendiquer. C’est pour lui une période sensible de 2 grandes acquisitions : la marche et la parole. La marche qui permet de s’éloigner de l’adulte et de pouvoir y revenir, et lui donne accès à plus d’autonomie : il peut aller chercher ce dont il a besoin, il peut se déplacer vers l’endroit qu’il préfère ou fuir une situation qui ne lui plait pas. Et la parole qui va faciliter les échanges et la communications avec les autres. La parole va aussi lui permettre de s’affirmer, de dire ce qu’il pense, ce qu’il a envie de faire et bien sur ce sur quoi il n’est pas d’accord.

C’est donc une période d’apprentissage pendant laquelle l’enfant va devenir de plus en plus autonome. Le rôle de l’adulte sera de lui apprendre et de l’encourager à faire tout seul tout en lui indiquant les limites liées à sa sécurité, celles des autres et en fonction des règles personnelles d’éducation.

C’est aussi à cet âge où il veut “faire tout seul” que l’enfant apprend à se séparer et à s’individuer, c’est à dire à développer sa personnalité individuelle.
Fier de son nouveau pouvoir qu’est la parole, le petit enfant va le tester et l’utiliser sur son entourage. A cet âge il y a beaucoup de choses interdites et l’injonction “non” revient souvent. L’enfant va lui aussi dire “non” pour dire : “non je ne suis pas d’accord”, “non je ne suis pas comme vous”, “je suis différent et je le fais entendre”.

Mon enfant entre dans la phase d’opposition, que faire ?

Donner des limites et des repères : ça prend du temps

Pour comprendre une règle, l’enfant à besoin de la tester plusieurs fois.
Il va faire plusieurs fois ce qui est interdit pour entendre plusieurs fois l’interdiction jusqu’au moment où il l’aura intériorisée. C’est à dire qu’il se la sera appropriée. En entendant plusieurs fois la même règle, il vérifie qu’elle ne change pas et apprend à l’accepter pour pouvoir l’appliquer.

De la phase d’opposition à la grosse colère

Au quotidien l’enfant va dire non à beaucoup de choses pour pouvoir s’affirmer. Le plus souvent il va dire non et le faire juste après de sa propre initiative. Car ce qui lui importe n’est pas l’action en elle même mais bien le fait de le faire quand lui le veut et surtout pas au moment où l’adulte lui demande.

Il faut aussi prendre en compte le fait qu’un enfant de 3 ans ne maitrise pas encore tout à fait ses émotions. Lors d’une frustration importante (on lui refuse un deuxième tour de manège, il doit arrêter de jouer ou sortir du bain), l’adulte lui refuse de continuer ce moment de plaisir et sa réaction va déclencher tout un tas d’émotion : colère, frustration, tristesse, une foule de sentiments qu’il n’est pas capable d’analyser.

Comment réagir face à la phase d’opposition ?

Maintenant que vous savez que ces crises sont normales, comment faire avec? Quelques petites astuces peuvent arranger la situation

Pendant le moment de crise

Attendre que l’enfant soit apte à écouter pour lui parler (il ne retiendra rien de ce que l’adulte lui dit s’il est en train de crier ou dans un état d’énervement)

  • accueillir les émotions de l’enfant par des phrases courtes et simples ( je vois que tu es énervé, tu as l’air triste, tu avais vraiment envie de…)
  • nommer les émotions de l’enfant, ce qui va lui permettre de l’identifier et de pouvoir l’exprimer avec des mots par la suite
  • ne pas juger : c’est la partie la plus difficile, éviter de se dire ou de lui dire des paroles jugeantes du type : tu n’écoute jamais rien, tu fais du cinéma..
  • éviter de comparer : “regarde, ton frère ne fait pas tant d’histoire” personne n’a envie d’être comparé à quelqu’un d’autre et c’est valable quand on a 3 ans.
  • parler de ses émotions à soi (je n’accepte pas telle choses, ça me gène quand…, je suis inquiet(e) lorsque…, j’ai eu très peur c’est pour ça que j’ai crié…)

 

Pour prévenir l’opposition :

Sur des choses que l’on peut prévoir il est nécessaire d’anticiper le déroulé des événement et de le dire clairement à l’enfant. Lorsqu’une activité va s’arrêter par exemple : “nous allons bientôt partir du parc” et lui donner des repères qu’il peut comprendre : “ tu peux encore faire un tour de toboggan avant que ce soit l’heure de partir”.

Vous pouvez également laisser le choix à l’enfant entre deux options possibles. Il sera impliqué dans la décision et satisfait de pouvoir choisir “comme un grand”.

Et après ?

Lorsque l’enfant est calmé, il a besoin de s’assurer que votre amour pour lui n’a pas été atteint par ce moment de colère. Un gros câlin, un bisou et le moment difficile est oublié.

Pendant cette période de quelques mois il faut beaucoup de courage et le soutient du deuxième parent est essentiel. Lorsqu’on se sent dépassé il vaut mieux s’éloigner, souffler un bon coup et même passer le relais si c’est possible.

Camille Le Goff

© Crédit photo Marie Sioux

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