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La fausse couche – un tabou ?

 
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Voici le témoignage d’une femme ayant vécue une fausse couche en 2016, merci à elle de libérer la parole sur ce sujet encore trop tabou

La fausse couche est souvent un sujet tabou. Chez moi, le sujet tabou n’existe pas. J’ai été éduquée dans ce sens. A la maison, nous abordons tous les sujets. Parfois le ton monte et les personnes extérieures à la famille qui nous entendent ont tendance à penser que nous nous « engueulons », mais non ! Chez nous, nous parlons juste fort pour que les autres nous entendent.

Bref, ce n’est pas le sujet du jour, c’était juste pour vous expliquer que je n’aime pas les tabous !

Il y a quatre ans, j’ai fait une fausse couche

Je voudrais vous raconter l’histoire de ma fausse couche que j’ai vécue en 2016. Apprendre ce genre de nouvelle est très douloureux. Il y a un vrai deuil à faire. Ce dernier n’a pas été facile à faire, car je me sentais seule face à cette mort. Mon mari ne ressentait pas la même douleur. Je ne le juge absolument pas. Je pense qu’il est normal qu’un homme fasse plus rapidement son deuil, il ne porte pas l’enfant perdu. J’ai beaucoup culpabilisé. Cela m’arrive encore de temps en temps, mais beaucoup moins fréquemment. Cette douloureuse histoire m’a fait prendre conscience de pas mal de choses.

Je sors grandissante de cette expérience. Ce n’est que 4 ans après que je me suis rendue compte qu’il ne fallait pas le garder pour soi. J’ai parlé de cette fausse couche très rapidement à ma famille et mes amis. Mais c’est seulement l’année dernière que ce malheur a porté ses fruits. Ma sœur, qui est religieuse, me dit souvent « Le Bon Dieu permet des malheurs, mais toujours pour un plus grand bien ». Voilà, je l’ai eu mon plus grand bien !

Un mal pour un plus grand bien

En décembre dernier, une de mes amies m’annonce qu’elle attend un petit bébé. Nous nous réjouissons ensemble. Malheureusement, quelques jours plus tard, nous nous revoyons et elle me dit qu’elle a une mauvaise impression. Elle est en train de perdre son bébé. Elle me le dit avant même d’avoir été vérifier à l’hôpital par une échographie. J’ai profité de ce tête-à-tête pour tout lui raconter. Comment se passe le rendez-vous à l’hôpital, ce qu’ils vont lui dire, lui proposer, lui faire. Je lui ai aussi donné les détails de l’après. Bref je n’y suis pas allée de main morte. J’ai été très trash dans mes propos. Je voulais qu’elle sache ce qu’elle allait vivre, ce qu’elle allait ressentir, ce que son corps allait endurer. Je voulais qu’elle puisse réfléchir et parler avec son mari de tout ce qui allait se passer dans les jours à venir. Et je crois que cette conversation a permis à ce couple de vivre sereinement cette fausse couche (Cf. : quelques lignes plus bas, vous trouverez sa réponse à mon papier).

De mon côté, j’aurais aimé avoir cette amie qui me raconte et qui m’explique ce que j’allais vivre. On nous parle trop peu de ces sujets, certes sensibles et délicats mais il est tellement important de pouvoir s’y préparer pour vivre ces douloureux passages de la vie sereinement.

Cette belle histoire a resserré notre amitié. Nous sommes encore plus proches aujourd’hui toutes les deux. C’est beau de grandir avec ses amies, malgré les malheurs qui nous arrivent. Merci à elle pour sa confiance.

Lettre de cette amie répondant à mes quelques mots :

Ma chère et tendre Flo,

Tu écris ton « papier » sur ce que nous avons vécu… Quelle joie de te lire… Quelle joie que, ta décision d’écrire à peine prise, tu choisisses de raconter ce que tu as fait pour moi… Car oui, il s’agit bien de cela… De joie ! A travers ce moment tellement douloureux, je t’avais toi « ma Flo »… Chère et jeune amie… Nous nous connaissons depuis moins de 5 ans et je ne saurais décrire ce qui nous lie… Ce qui est sûr c’est ce que cet épisode de ma vie est inscrit dans ma mémoire et à côté de ce petit bébé, il y a « ma Flo ». « Ma Flo » qui était là quand j’ai eu ce mauvais pressentiment, « ma Flo » qui me dit d’aller à l’hôpital et qui garde mon fils au pied levé, « ma Flo » qui, avant de partir me décrit ce que le médecin risque de me dire ou faire, « ma Flo » que je retrouve en rentrant… J’étais en larmes ! Mais aussi « ma Flo » envers qui j’étais tellement reconnaissante ! Tout ce que tu m’as dit s’est produit… Absolument tout. De savoir par quels sentiments tu as pu passer lors de ta fausse couche m’a considérablement aidé. Grace à toi, je l’ai vécue avec mon mari, grâce à toi, nous en avons parlé à un prêtre très rapidement, grâce à toi, nous avons choisi de garder ce petit fœtus et mon mari de rendre à la nature ce qui est à la nature et en secret… Nous avons traversé cette épreuve tous les deux grâce à toi… Cela restera toujours une épreuve de vie, de couple, mais ô combien plus douce lorsqu’elle est partagée avec une amie de cœur. Sachons témoigner de cela et sachons surtout entretenir de belles amitiés comme celle-ci, c’est un cadeau du ciel, un cadeau de Dieu !

Florence COURCIER – @laplumedeflo

Crédit photo : Nathalie Coster pour Maman Vogue

 

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