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CMP : Une méthode "éducative" de rééducation du périnée

 
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Lorsqu’on est une jeune maman, déjà fortement éprouvée par l’accouchement, la perspective de rééduquer son périnée rime plus souvent avec corvée qu’avec gaieté ! On s’imagine déjà avec une sonde pendant 20 minutes ou, pour les plus « chanceuses », répondre de son mieux aux « injonctions manuelles » de la sage-femme. Et si on changeait tout ça avec la méthode CMP ?

Car si on ne veut pas risquer la descente d’organes et autres complications gynécologiques, mieux vaut s’investir à fond ! La méthode « Connaissance et Maîtrise du Périnée » (CMP) propose de former chaque femme pour qu’elle puisse ensuite se rééduquer tout au long de sa vie ! Utile quand on sait qu’à la ménopause, le problème refait surface…

De plus en plus de professionnels (kinés et sage-femmes) sont convaincus de son efficacité et la pratiquent en cabinet. Après deux rééducations « classiques », Emilie, mère de trois enfants, raconte son expérience de cette méthode « imagée ».

De mauvais souvenirs

« Quand je lisais les brochures dans la salle d’attente, je n’en menais pas large. Je me demandais dans quelle galère j’étais encore allée me mettre. Mes amies avaient pourtant toutes été catégoriques : elles ne connaissaient pas meilleure méthode pour retrouver son corps après un accouchement. J’avais beaucoup souffert de mes deux précédentes rééducations avec la sonde. Les électrodes me gênaient : j’avais une sensation de brûlure.

De plus, je m’étais sentie complètement passive en espérant que la séance se termine au plus vite. Il faut dire que c’était à la chaîne : on me mettait dans un box, on me branchait, puis on me laissait faire mes exercices 20 minutes durant, tandis que la sage-femme courait d’une patiente à l’autre. Ce n’était vraiment pas un moment agréable ! Aussi quand les filles m’ont parlé de cette technique pour le moins originale, elles ont su me convaincre, malgré mes craintes de ne rien comprendre aux fameuses images ».

La première séance

« Lors de ma première consultation CMP, la sage-femme, qui utilisait cette méthode depuis plusieurs années, a dressé un bilan de mes antécédents et posé un diagnostic en vérifiant le tonus de mon périnée. Elle m’a parlé anatomie en me montrant le squelette d’un bassin de femme et m’a expliqué le rôle du périnée, montré sa localisation exacte. Cet organe si mystérieux et presque tabou, qui s’étend du pubis au coccyx, soutient tous les organes génitaux, l’anus et la vessie chez la femme. On l’appelle aussi « plancher pelvien », c’est dire son importance ! Tout devenait plus clair ! Enfin, elle a exposé le principe de la méthode, m’a demandé d’imaginer que l’intérieur de mon vagin était une grotte (ou caverne) et que tel un château, elle avait un pont-levis et une herse. Même si c’était déroutant, elle a su m’intéresser et j’étais motivée au moment de tester le premier exercice… »

Faire appel à son imagination

« Contrairement à mes inquiétudes, j’ai tout de suite été réceptive et les images sont venues spontanément à mon secours. Au début, la sage-femme m’a aidée en faisant un rapide croquis avec des flèches, puis elle s’est contentée de contrôler délicatement la justesse de mes exercices, ainsi que leur bon endroit. Elle était dans une démarche d’accompagnement vers l’autonomie. Au fil des exercices et de mes progrès, à raison de deux séances de 30 minutes par semaine, coupe de champagne, petit élan, grand élan et bilboquet sont venus s’ajouter à mon carnet d’images mentales. J’ai ainsi découvert des parties de mon corps dont je ne soupçonnais même pas l’existence ! La sage-femme m’a confirmé qu’il existait douze zones vulvaires et vaginales sur lesquelles on apprend à travailler avec la CMP ».

De précieux conseils

« Dans ce cabinet cosy, je me suis vite sentie à l’aise, respectée et écoutée. Chaque rencontre était l’occasion d’avoir de précieux conseils. La sage-femme m’a notamment mise en garde contre la méthode du « stop-pipi », que prônaient nos grands-mères, et qui, contrairement aux idées reçues, serait très néfaste pour la tonicité du périnée. Elle m’a aussi rappelé de toujours m’accroupir quand je ramasse quelque chose par terre, et non plus courber le dos comme j’en avais l’habitude ! Mais ce qui m’a le plus marqué est quand elle m’a montré comment « remonter » ma vessie en disant : « Je vais vous apprendre à traverser une pièce avec dignité quand vous avez une envie pressante ». Je peux vous dire que c’est efficace ! »

En route vers l’autonomie

« Chaque séance se termine par du travail personnel à renouveler chez soi quotidiennement. La sage-femme insiste sur cette régularité pour s’approprier la méthode. Si au début, j’avais besoin de concentration pour visualiser les images, très vite j’ai pu faire les différents exercices sous la douche, en donnant le sein, au supermarché ou en voiture. Ni vu ni connu et terriblement pratique ! Plusieurs mois après, je me souviens bien de ces mouvements du périnée : les images les ont rendus plus vivants ! »

Bien connaître son corps

« Je pense que c’est la méthode idéale si on veut bien se connaître et j’ai trouvé que visualiser les images était plus simple que je ne l’imaginais. Ces dix séances m’ont permis de prendre du temps pour moi après la naissance et retrouver mon corps petit à petit. Elles m’ont fait un bien fou ! Je trouve rassurant de connaître des exercices efficaces, car même si on a un périnée tonique aujourd’hui, qui nous dit qu’au moment de la ménopause, il n’y aura pas quelques dégâts collatéraux ? C’est une excellente méthode pour « prévenir plutôt que guérir » ! »

Laetitia d’Hérouville

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