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Ces enfants qui dorment avec leurs parents

 
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Pétrie de bonnes intentions, je savais exactement les erreurs que je ne ferai pas, et il était évident que mon enfant dormirait dans son lit dès mon retour de la maternité.

Autant j’avais hâte d’être mère autant j’ai détesté être enceinte. Là où certaines femmes sont sereines et épanouies je ressemblais à peu de choses près à un ours. J’ai assez vite été invitée à rester alitée ce qui n’a fait qu’augmenter mon agacement. Mais comment certaines femmes pouvaient-elles aimer être enceintes ? Peu importe je comptais bien reprendre les choses en main  à la naissance de ma précieuse ! Sa chambre tout de rose vêtue était prête, ma césarienne (obligatoire) programmée, tout était sous contrôle ! C’était sans compter sur l’impatience de mon enfant à naître, et c’est en urgence que la césarienne fut pratiquée avant mon terme.

Tout mon monde de théories et de certitudes a basculé à l’instant où elle a plongé ses yeux dans les miens. En une fraction de seconde, cette si petite chose venait de tout balayer sur son passage et c’est l’instinct d’une puissance animale qui prit le dessus. Mon premier enfant était né, impossible de nous détacher, elle n’en était pas d’accord et moi non plus. C’est tout naturellement que j’ai collé son berceau contre mon lit  en rentrant à la maison, bien plus pratique pour allaiter.

Je ne m’étais pas préparé à l’immense fatigue qui allait m’envahir, le manque de sommeil était mon ennemi. Refus catégorique du biberon qui aurait pu permettre au papa de me relayer  et espérer recharger un peu mes batteries.

Alors une fois le mode survie enclenché notre précieuse a rejoint notre lit, seul moyen de l’apaiser et de dormir un peu.

Avant d’être mère je n’avais pas d’avis sur le cododo, je savais que certaines familles faisaient ce choix par conviction personnelle et cela m’était bien égal. Le cododo a été pour moi un support pour garder le cap, j’ai toujours eu en tête mon objectif qui était que mon enfant fasse ses nuits et qu’il les fasse dans son lit.

J’ai mis pas mal de temps à l’atteindre et j’ai reçu beaucoup de conseils, et surtout beaucoup de critiques. La seule chose que je voyais était mon incapacité à faire dormir mon enfant dans son lit. J’en ai lu des livres, des blogs, des forums. Ce que je n’avais pas compris c’est que je lisais des choses qui n’étaient pas écrites pour moi. Nous avions mon enfant et moi même besoin de proximité.  Certaines familles aménagent leur espace pour le cododo, je n’ai pas souhaité le faire, notre grand lit suffisait et mon enfant rejoindrait sa chambre lorsque ce serait le moment.

Nous ne sommes pas égaux face à la fatigue et chaque enfant est différent, et il est difficile de présager quel parent nous serons. Lors d’une naissance votre entourage en général vous demande combien pèse et mesure votre enfant, son prénom. Dès que vous mettez un orteil chez vous la première question devient «  fait-il ses nuits ? ».

Il n’est pas normal d’avoir honte de ses choix ou tout simplement des moyens dont nous usons pour faire face au challenge de la parentalité. Car c’en est un et pas des moindres. Accrochez-vous, ça va secouer, gardez le cap, aimez vos enfants, aimez votre conjoint (même s’il vous regarde bizarrement lorsque vous pleurez car votre tartine est tombée et que de toute façon elle était froide et que vous aviez trop peur que la confiture dégouline, encore, sur la tête du poupon accroché à votre sein). Aimez le car il est dans le même bateau que vous…

Je ne milite pas pour le cododo, je milite pour la bienveillance, celle qui redonne le sourire aux mamans, celle qui fait que ce n’est pas grave de pleurer quand on est fatiguée car on a le droit. Vous voulez savoir à quel moment mon premier enfant a fait ma nuit complète ? Trois ans. Comment j’ai fait ? Et bien je me suis adaptée et j’ai mis pas mal de temps à comprendre qu’il était bien plus agréable d’arranger la vérité que d’ouvrir le débat. Mes enfants sont comme les autres, ils savent qu’ils doivent dormir dans leur lit et que s’ils ont fait un cauchemar ils peuvent venir se glisser dans le mien. Ce qui au final est très rare désormais.

Alors non, je ne pense pas que le cododo puisse avoir une incidence psychologique négative sur les enfants, rappelons qu’il est pratiqué dans d’autres cultures et que tout le monde va très bien !

Bien entendu en parents responsables que nous sommes devenus nous pensons à prendre les précautions indispensables pour assurer la sécurité de notre enfant.

A chacun ses astuces, personnellement j’ai trouvé utile d’avoir investi dans un  petit matelas ergonomique pour bébé que j’installais près de moi, ainsi pas de souci de couette ou d’oreiller, bébé était surélevé. J’ai également investi dans une grande barrière de lit amovible, très pratique. Chaque famille est différente et trouvera les ressources qui lui conviennent. En toute honnêteté je ne pensais pas devenir la mère que je suis aujourd’hui mais quelle chance !

Je mentirais si je vous disais que je n’ai pas dû affronter de réflexions franchement désagréables, mais à celles qui doutent je dirai seulement : écoutez votre instinct car après tout comme aimait le dire mon professeur de philosophie ne sommes-nous pas, avant tout, des mammifères ?

Amélie Mazzocchi

Crédit photo : @carocuinetwellings

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