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"Mon enfant est colérique et violent !"

 
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Punitions mon enfant n'obéit pas colérique
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Second dans la fratrie, Charles est un bébé très calme jusqu’à ses 10 mois. Mais du jour au lendemain, son comportement change. Il devient un enfant très colérique. Sa mère, Myriam, raconte : « Tout était devenu sujet de frustration et de colère. Il poussait des hurlements stridents jusqu’à ce qu’on capitule. Ça pouvait durer des heures. C’était très impressionnant ! Paroles, gestes tendres, menaces. Il n’y avait rien à faire pour le calmer ! Il s’enfermait dans sa bulle ! »

Enfant colérique : des crises de nerf quotidiennes

« Au début, sa colère s’exprimait en hurlant très haut dans les aigus. Plus tard, il se laissait tomber comme un corps mort en battant des pieds. C’est vers l’âge de 18 mois qu’il s’est mis à devenir très violent. Il pouvait passer 1h30 à tout détruire sur son passage. Livres, cadres, bibelots. Et il a même cassé la porte de sa chambre ! Il s’attaquait aux jouets qu’il préférait comme s’il avait besoin de se faire souffrir. D’ailleurs, il a fini par s’arracher des touffes de cheveux. Il nous tapait fréquemment. Un jour, je l’ai récupéré in extremis, car il commençait à se jeter du haut des escaliers. Ces scènes se répétaient quotidiennement, voire plusieurs fois dans la même journée. Le plus souvent à la maison, mais aussi dans la rue, à la garderie. C’était un vrai cauchemar ! Il nous fallait agir ! »

L’appel aux professionnels pour gérer un enfant colérique

« Charles avait deux ans. Il était en train d’engloutir notre vie de famille et notre couple. J’étais très en colère, à la fois contre moi-même, mon mari, mon fils. Quand on sent qu’on va craquer, il est temps de se faire aider ! »

Des séances chez une psychologue et l’avis d’un pédopsychiatre

« Je l’ai donc emmené chez une psychologue, réputée et compétente, disciple de Bernadette Lemoine. Elle s’est adressée à lui avec des paroles douces et rassurantes : « Charles, tu es un vrai gentil ! » Cette phrase m’a fait l’effet d’un électrochoc. Je ne voyais plus mon fils qu’à travers ses crises. Mon cœur de mère était tellement meurtri que j’en étais arrivée au point de me demander si je l’aimais encore. Cette première séance a été l’occasion d’une prise de conscience. Charles s’est calmé pendant trois jours, mais a repris de plus belle. Au total, la psychologue l’a vu six fois avant de me conseiller d’aller voir un pédopsychiatre, car le cas de mon fils dépassait son champ de compétences. Selon le pédopsychiatre consulté, je devais plutôt me tourner vers un psychomotricien. »

Des consultations chez un psychomotricien et l’entrée à l’école

« Vers trois ans, il a suivi une année de rendez-vous réguliers chez un psychomotricien qui décèle son hypersensibilité et pointe un cas de précocité. Sans grand changement à la maison. Parallèlement, il est entré à l’école. « C’est l’élève modèle ! », ne cessait de me répéter sa maîtresse. J’étais sidérée. Nous étions principalement visés par sa colère. Que ce soit mon mari ou moi, quand il fallait partir quelque part et qu’il était en crise, il nous était très difficile de le forcer à nous suivre !

Le pédopsychiatre nous a finalement réorientés vers un psychologue d’un Centre médico-psychologique (CMP) pour régler nos problèmes relationnels avec notre fils. Le délai pour avoir un rendez-vous était très long. J’ai dit stop. Pendant ces deux années de consultations de spécialistes, chaque séance était l’occasion d’une nouvelle crise, car il détestait y aller. Je n’arrivais pas à le mettre dans la voiture. Physiquement, j’étais à bout ! Le CMP était à l’autre bout de la ville, ça suffisait ! Cela faisait deux ans que nous lui donnions toute notre énergie, il était temps de penser à nous ! »

Enfant colérique : Des cycles de colère

« Les crises ont continué, mais nous avions développé des parades pour nous protéger et éviter que Charles ne se mette en danger. Nous mettions des boules Quies (j’en ai toujours dans mon sac à main !) et nous nous relayions pour le surveiller, de peur qu’il ne se blesse. Nous avions remarqué que ses démonstrations de tendresse étaient aussi fortes que ses colères. C’était comme s’il n’arrivait pas à maîtriser ses émotions ! Sur une année, nous avions un cycle de dix mois et demi de crise pour un mois et demi de vie « normale ». Depuis six mois, il a inversé la tendance. A cinq ans révolus, il est dans une bonne phase : ses crises sont épisodiques ! »

« Un cerveau archaïque avant 5 ans »

Dans une conférence à l’occasion de la sortie de son livre Pour une enfance heureuse, le Docteur Catherine Gueguen, pédiatre, révèle : « Le petit enfant ne peut pas contrôler du tout ses émotions. Ce n’est pas parce qu’il ne sait pas ou ne veut pas, c’est parce qu’il ne peut pas. Ses structures et réseaux cérébraux ne sont pas encore suffisamment fonctionnels. Il ne fait pas exprès ! Ce sont des connaissances scientifiques très récentes ». Elle nomme alors cette période difficile : « En dessous de 5 ans, c’est le cerveau archaïque qui domine. Vers 5-6 ans, l’enfant commence à comprendre les causes de ses émotions » Taper, mordre, agresser seraient donc des réflexes « archaïques » ! A nous d’accompagner notre enfant dans sa découverte des palettes des émotions. Pour le meilleur comme pour le pire ! « A  chaque fois qu’on console un petit, qui pleure, on participe à la maturation de son cerveau », conclut le Docteur Gueguen.

Avec humour, Anne Roumanov résume la situation : « Trois ans, c’est l’âge où l’enfant construit sa personnalité et détruit celle de ses parents ! »

 

Pour aller plus loin :

Les meilleures techniques pour aider un enfant à se calmer

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