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Si je prenais enfin le temps?

 
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Avec mes enfants, si je prenais enfin le temps?

Les journées d’une maman sont particulièrement remplies. Aux contraintes personnelles et professionnelles s’ajoutent les horaires d’école, de rendez-vous, les courses, la « paperasse », le ménage… Comment faire pour que tout rentre, sans précipiter ses enfants à tout moment ?

Des études ont mis en évidence le fait que, parmi les mots les plus entendus par un enfant au cours d’une journée, on retrouve le fameux « Dépêche- toi! » (Terme d’autant plus paradoxal que l’on retrouve également dans cette liste l’injonction : « Attends ! »).*

En effet, combien de maman reconnaissent partir le matin à cran car des problèmes de dernière minute sont survenus au moment de quitter la maison ? Ou rentrer le soir épuisées à la maison et tenter de sortir du « tunnel » (le fameux 18-20h) le plus rapidement possible, quitte à expédier douches, dîner et histoire, afin de pouvoir – enfin- se poser ?

« Chez moi, avec mes quatre enfants, tout est cadencé, minuté. En rentrant de l’école, douches, devoirs, préparation du dîner et rangement sont organisés de telle manière qu’un simple câlin peut enrayer la machine… C’est d’ailleurs à cause de cela que j’ai finalement décidé de me détendre… »

« Chaque semaine, c’est la même histoire : le matin, je hurle, ils pleurent, la grande n’arrive pas à faire ses lacets de chaussures, son frère chahute, le bébé hurle, et nous manquons chaque fois d’arriver en retard à l’école… »

« Le matin, j’ai tellement de mal à me lever, que je ne sors de mon lit qu’à 8h. Une fois habillé, les enfants sautent dans un pantalon, mangent un bout de pain sur le chemin de l’école, et c’est parti ! Ce n’est qu’une fois rentrée à la maison que je prends enfin le temps… »

Le souci, face à tout cela, c’est que les enfants sont mis dans un état de stress inévitable et nocif. En outre, faire les choses rapidement ne permet ni de savourer le moment présent (pour les bons moments, les repas, les jeux), ni de travailler le sens de l’application et de la concentration (pour les devoirs ou les apprentissages en tout genre).

Et si on changeait nos habitudes ?

Ce que nous sommes construit notre enfant et l’aide à devenir adulte. Celui-ci se construit autour des repères qu’il a reçu enfant.

Charline Jouint-Lesassier, auteur de La naissance d’une mère, nous dit : « Ce que nous ne cessons de répéter à nos enfants devient leur petite voix intérieure ». Cela ne vaut-il pas le coup de soigner nos paroles et nos comportements ? Faire de notre enfant un individu sous pression, qui « zappe » et peut à terme subir de graves troubles de l’anxiété, n’est pas une fatalité.

Cela implique cependant une remise en question de son organisation qui peut mettre à mal, dans un premier temps, son confort personnel.

« Un jour, j’ai compris que mon organisation du matin ne convenait pas. Tout le monde criait, les enfants voulaient sans cesse me parler mais je n’avais pas le temps d’être disponible pour eux, je buvais mon café tiède et je partais travailler éreintée, les chambres sens dessus dessous. J’ai alors décidé de mettre mon réveil une demi-heure plus tôt. Cette demi-heure m’est depuis exclusivement consacrée, l’heure suivante est pour les enfants. Ce fut une révélation. Je bois désormais mon café chaud, je ne crie plus, les chambres restent rangées et les enfants sont écoutés… »

Une maman de huit enfants confiait à ses abonnées sur Instagram que désormais, elle couperait son téléphone de 16 heures à 20 heures. Elle n’irait plus ni sur les réseaux sociaux, ni consulter mails et textos. Et quand une maman ne regarde plus son téléphone, elle est forcément plus disponible pour regarder les cahiers des enfants ou le joli dessin qu’ils viennent de faire pour nous… Et notre posture en elle-même nous rend disponible pour eux (le regard et les mains ne sont plus vainement accaparés).

Un travail essentiel: fixer ses priorités.

Chaque maman sait ce qui, pour elle, est négociable ou ne l’est pas. Si le lit doit être fait tous les matins et les dents lavées, les enfants n’ont pas à négocier, quel que soit le temps imparti pour cela. Certaines choses, en revanche, peuvent attendre… La chambre ne serait pas dérangée si la veille au soir, les enfants s’étaient couchés dans une pièce en ordre… Peut-être convient-il juste de replacer les choses au bon moment.

Ne peut-on pas répondre à certains mails quand les enfants sont couchés ? Ou ranger les courses pendant leur dîner plutôt que pendant qu’ils se déshabillent, seuls dans la salle de bain, et en profitent pour tout démolir ? Ne peut-on pas ranger le linge pendant qu’ils jouent dans leur chambre, exerçant par là même un regard bienveillant sur leur activité, au lieu d’attendre le moment des devoirs, et s’entendre leur répondre « Attends chéri, maman range quelque chose et arrive » à chacune de leurs sollicitations ?

Une autre maman nous confiait :

« Le soir, c’est toujours quand mes enfants sont à table que mon mari rentre du travail. Avant, il s’empressait de me raconter sa journée, dont le récit était souvent émaillé de son lot de soucis. Tandis qu’il me parlait, je l’écoutais d’une oreille distraite, tout en servant les enfants, leur demandant de se taire, les pressant de manger plus vite, ou plus proprement. Je faisais répéter mon mari que je n’arrivais plus à entendre. Cette situation était désagréable pour tout le monde. Jusqu’au jour où je lui ai dit que jusqu’à 20 heures, je ne serais plus disponible pour lui, et que je ne voulais pas qu’il le soit pour moi. C’était le temps des enfants et après le temps des enfants, seulement après, venait le nôtre. »

Laisser sa juste place à chacun

Certaines règles ne sont pas faciles à fixer mais remettre les enfants à leur juste place offre aussi l’avantage de légitimer les moments où, à l’inverse, nous leur demandons d’être en retrait (la sieste, le soir, certains moments de jeux dans les chambres, etc). Pour une bonne harmonie familiale, une journée ne peut pas être uniquement consacrée aux désirs et besoins des enfants, comme elle ne peut pas l’être uniquement autour de l’organisation des parents…

Enfin, les parents stressés devront garder leur « Dépêche-toi! » pour les vrais nécessités ! Il n’y a pas de concession à faire sur les « vrais » retards, et ceux qui ne sont jamais ponctuels à l’école, chez le médecin ou au travail gênent l’organisation des enseignants, professionnels ou autres parents qui, eux, se donnent la peine de faire les choses correctement…

En revanche, faire courir les enfants car nos amies nous attendent au parc, que la pharmacie va fermer, que le gratin est dans le four ou que l’on aperçoit le facteur, là, qui a un paquet pour nous au bout de la rue (Courir après le facteur pour éviter de courir à la poste !) sont des non-sens. Il sera toujours temps de passer calmement à la pharmacie ou à la poste demain, quitte à ne pas aller au parc !

Chaque maman trouvera ses astuces mais une chose est sûre, la période de l’enfance est trop précieuse et trop courte pour la faire passer encore plus vite, non ?

*A lire sur le sujet: Attends… Dépèche-toi, de Geneviève Djénati.

 

Maëlle Margail.

Credit photo :©Orlane Boisard

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