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Rencontre avec Maman Marine, maman de deux enfants et fondatrice du site @ledivandesparents !

 
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Peux-tu te présenter en quelques lignes ?

Je m’appelle Marine, j’ai 35 ans, je suis maman de deux enfants, Charles 21 mois et Olympe 4 mois. Nous vivons depuis quelques mois en région parisienne, dans les Yvelines, nous avons quitté Paris (à notre plus grand bonheur!). J’ai créé le Divan des Parents, un site qui répertorie de multiples témoignages de parents autour d’une trentaine de thèmes sur la grossesse, la naissance, la parentalité et le bébé de 0 à 3 ans.

Travailles-tu ? A quel rythme ? Es-tu heureuse ?

Je travaille sur Le Divan des Parents et je travaille le matin principalement. C’est plus simple pour notre organisation et c’est le moment où mes idées sont les plus claires. Je suis heureuse car j’ai trouvé le parfait équilibre, ce travail me permet de m’organiser comme je le souhaite et j’ai du temps pour profiter de mes enfants!

Tes journées sont-elles organisées à la minute près ou la vis-tu de manière plus « artistique » ?!

Je suis relativement stricte avec les horaires tout en respectant le rythme des enfants. Les siestes et le coucher sont tous les jours aux mêmes heures par exemple, mais s’ils veulent dormir plus, je ne les réveille jamais et nous organisons toutes nos activités en fonction de leur rythme. Nous avons également notre petite routine le soir avec des horaires bien définis (bain, repas, lecture, etc.). Je trouve qu’avoir une journée organisée au niveau des horaires aide à gérer plus facilement le quotidien avec des enfants en bas âge et à palier aux imprévus. Et les enfants adorent, c’est leur rythme, ils s’y retrouvent, les horaires sont un cadre pour eux.

Maman de 2 enfants, peux-tu nous en dire plus sur ta vision des choses ?

Même si la maternité a toujours été une évidence pour moi, je ne trouve pas que cela soit tous les jours évident, surtout dans les débuts. Notamment au niveau de la fatigue à surmonter, arriver à trouver son équilibre, gérer les nouvelles responsabilités, apprendre à connaitre son enfant, apprivoiser notre nouveau rôle, etc. J’ai d’ailleurs trouvé plus difficile d’avoir un premier enfant que de passer à deux enfants… Finalement les plus grands changements dans notre vie ont déjà été mis en place pour le premier, on est plus relax, on prend les choses avec plus de légèreté, on sait que les « mauvaises périodes » ne sont que des phases et que cela va passer.

Être parent est un réel bonheur que je partage avec mon mari. Les enfants nous emportent avec eux dans leur univers, on porte un nouveau regard sur les choses, on réapprend à observer les détails sur lesquels on ne s’arrêtait plus. Les enfants redonnent un second souffle à la vie, ils sont une vraie bouffée d’oxygène dans ce monde je trouve, je pourrais passer des heures à les regarder jouer, s’émerveiller, et grandir!

Et j’aime beaucoup l’effet de la parentalité sur moi-même. J’essaie tous les jours d’être un meilleur exemple pour mes enfants, je me challenge plus souvent, cela m’oblige à prendre plus de recul sur ma personnalité, à changer certaines de mes habitudes et à relativiser aussi. Les enfants nous apprennent beaucoup sur nous-même, ils sont notre meilleur miroir.

Comment as-tu vécu tes 2 grossesses ? 

Très différemment!

La première reste un de mes plus beaux souvenirs, j’ai littéralement adoré être enceinte, j’étais en totale fusion avec mon bébé et dans un état euphorique permanent. Je pensais revivre la même chose avec ma deuxième grossesse et ce ne fut malheureusement pas le cas. C’était une grossesse surprise, il a donc fallu un petit moment pour que je l’accepte. Elle était rapprochée de la précédente, je devais m’occuper de Charles qui était encore bébé et qui demandait beaucoup d’attention, par conséquent j’avais moins de temps et moins d’énergie pour m’extasier sur mon petit ventre qui grossissait. Nous étions également la tête plongée dans la rénovation de notre future maison, c’était très chronophage. Puis nous avons perdu notre appartement parisien dans l’explosion du 12 janvier, alors plein de choses sont venues se bousculer, la grossesse n’était pas dans le top de mes priorités. Et cerise sur le gâteau, j’ai fini cette grossesse alitée! J’avais l’impression de ne pas savourer cette grossesse à sa juste valeur, je me sentais très coupable.

Mes deux enfants étaient très différentes in utero: Charles bougeait beaucoup, dès que je posais ma main sur mon ventre, il me donnait un petit coup au même endroit, alors qu’Olympe était très calme, j’avais bêtement l’impression de moins communiquer avec elle, de moins la connaitre.

La grossesse a quelque chose de magique et d’unique, et j’en garderai malgré tout un merveilleux souvenir.

Si tu devais choisir 2/3 principes fondamentaux d’éducation que choisirais-tu ?

Le premier principe d’éducation qui me vient à l’esprit, est celui que je m’impose à moi-même: trouver l’équilibre. Je ne suis absolument pas orientée éducation positive, pédagogie Montessori ou autre. Je suis moi, une maman qui s’adapte à ses enfants, à leurs besoins et à leurs envies. Mais je suis également moi, une personne qui a aussi ses propres limites, peu de patience certains jours et une vision des choses et du monde qui lui sont propres. Je dis ça dans le sens où s’inspirer de quelques méthodes éducatives ou de bouquins, c’est très sympa, mais pour rien au monde je suivrai une mouvance à la lettre. L’éducation est quelque chose de tellement personnelle, elle dépend de nos propres apprentissages en tant qu’enfant, de la dynamique du couple/de la famille, de ses propres ressources et des enfants que l’on a. Chez nous on est cool, mais on a un cadre. On dit parfois « non », mais on explique pourquoi. On a des règles, mais elles ne sont pas nombreuses pour être justement certain de les respecter (rien ne sert de mettre la barre trop haute). Il n’y a pas de recette miracle, c’est un travail de composition au quotidien, on compose avec la personnalité de chacun, on tâtonne, on se rate, on recommence, c’est un équilibre à trouver.

Un autre point fondamental de l’éducation est le respect.

Je reste persuadée qu’aider son enfant à s’aimer, à être indulgent avec lui-même, à l’encourager, donc à se respecter lui-même, l’aidera par extension à se comporter de la même manière avec les autres. Il est très difficile de respecter les autres si l’on ne se respecte pas soi-même.

La gratitude est également quelque chose qui me parait essentielle dans l’éducation car c’est selon moi LE sentiment qui aide à se sentir heureux. Ne pas oublier que rien est acquis, qu’il faut se réjouir de ce que l’on a, vouloir plus, certes, mais pour les bonnes raisons. C’est une chose très importante qui me tient à coeur d’apprendre à mes enfants afin que cela devienne un art de vivre chez eux.

Dernier petit point, je crois qu’il ne faut pas négliger l’impact que le couple a sur les enfants. On dit souvent qu’un couple heureux = enfants heureux, j’en reste 100% convaincue. Si nos enfants nous voient heureux, de bonne humeur, affectueux l’un avec l’autre, respectueux, etc., par imitation ils seront aussi dans cet état d’esprit.

Tu as fondé Le Divan des Parents, peux-tu nous en dire un peu plus ?

J’ai créé ce site après avoir publié un article sur mon blog parlant du post partum que j’avais trouvé très dur après un bon  baby-blues à la maternité et ma césarienne. J’ai eu de nombreux retours de mamans me racontant à leur tour ce qu’elles avaient ressenti. Je trouvais dommage d’être la seule à les lire, j’ai alors décidé de créer cette plateforme et de l’étendre à de nombreux sujets sur la maternité, la parentalité et le bébé. Le but est de laisser les parents s’exprimer en toute bienveillance et transparence. Par exemple les témoignages peuvent être publiés anonymement, il est impossible de commenter les témoignages sur le site, je voulais vraiment que l’on puisse s’exprimer sans que l’on se sente juger positivement ou négativement… Cela étant, certaines personnes laissent leur compte Instagram ou coordonnées si elles souhaitent être contactées. Parallèlement Le Divan des Parents offre un espace de lecture agréable à consulter car les témoignages sont classés par thème, j’essaie de corriger les fautes d’orthographe et de soigner la syntaxe pour faciliter la lecture!

Je crois fort en l’aspect auto-thérapeutique de l’écriture, écrire des mots sur des maux aide à surmonter parfois une étape. Et lire des témoignages peut également apporter du soutien lorsque l’on traverse une étape ou que l’on a des questionnements.

Es-tu plutôt maman cool ou maman stressée ?

Maman cool définitivement. J’essaie d’avoir un cadre, un quotidien rythmé, et c’est ce qui me permet d’être cool justement, les choses roulent, pas de panique à bord donc pas de stress. J’ai sans doute la chance d’avoir aussi des enfants très faciles à vivre, qui ne me font pas (encore!) de grosses frayeurs, d’avoir du temps pour eux et de l’aide à la maison. Cela facilite aussi la « cool attitude »! Mais tout peut changer et je pourrais sans doute un jour devenir maman stressée! Si j’ai appris quelque chose en étant maman, c’est bien de ne jamais crier victoire trop vite!

Un petit rituel auquel tu es très attachée avec tes enfants ?

La petite balade dans les bois avec Charles après sa sieste, le moment de lecture dans sa chambre le soir tous les trois avec son papa, les petits déjeuner le week-end en famille où l’on mange des crêpes ou des gaufres en écoutant de la musique!

Un compte Instagram, pourquoi ? Dans quel but ?

Pour le fun et les échanges avec les mamans! Je fais quelques partenariats de temps en temps mais c’est rare. Je ne souhaite pas en vivre ni en faire mon métier, donc je ne me mets aucune pression à ce sujet, je travaille qu’avec les marques qui me plaisent réellement. Je poste spontanément, parfois je ne poste pas pendant plusieurs jours, c’est au gré de mes envies et de mes humeurs, je ne m’impose rien! Je suis persuadée qu’Instagram reste quelque chose d’éphémère alors je préfère me consacrer au Divan des Parents qui me semble apporter quelque chose de plus concret dans la vie des parents.

Tes astuces pour souffler ? 

Ma première astuce

serait de s’éloigner de son téléphone et de tout ce qu’il induit: le stress, le dérangement permanent, la sursollicitation, le scrolling automatique sur les réseaux sociaux. Par exemple, j’ai coupé la sonnerie de mon téléphone et les notifications qui ne sont pas nécessaires. J’essaie également de privilégier le moment présent avec les personnes qui m’entourent en pensant que le reste peut parfois attendre. Cela demande un vrai travail sur moi-même et une discipline de fer, mais je pose mon téléphone dans une autre pièce et ça me permet de vivre pleinement le moment avec ma famille ou mes amis. Il y a plus d’un an, j’ai également instauré un rituel en interdisant les téléphones dans notre chambre (et à table). C’est génial, ça a changé nos soirées: nous lisons, nous discutons et nous nous couchons plus tôt!

Ma deuxième astuce

serait de privilégier les moments en amoureux. Le soir quand les enfants sont couchés nous dinons en tête-à-tête, au calme, c’est un moment qui permet de couper un peu avec la journée et de se retrouver. Nous adorons aller au restaurant ou partir en week-end à deux, c’est parfait pour souffler et recharger les batteries!

Et ma dernière astuce (et pas la moindre!): ne pas hésiter à se faire aider. Pour la première année de Charles, je me suis retrouvée seule avec lui et clairement ce n’était pas très équilibré. J’avais peu de moments pour moi et je prenais de moins en moins de plaisir à m’en occuper. Donc ne pas hésiter à demander de l’aide, même si ce sont quelques demi-journées à la crèches par exemple, ou laisser les enfants aux grands-parents si c’est possible de temps en temps afin de retrouver une amie pour un café, faire du sport, ou ne serait-ce que regarder une série!

 

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