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Menace d'Accouchement Prématuré – Lorsqu'un jour de passé est un jour de gagné…

 
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Merci Bulle pour son témoignage sur sa grossesse dite « à risque ». Grossesse difficile, hospitalisations, alitement pour cause de menace d’accouchement prématuré (MAP), cette jeune maman n’est pas la seule à avoir vécu cette situation si angoissante. Alors merci d’en parler, merci pour ce message rassurant et positif, et courage et patience à toutes les mamans qui passent par ces moments compliqués! Car au bout du tunnel, il y a un beau miracle, une belle récompense !

« Je ne connaissais pas cette expression avant que je tombe enceinte et qu’au bout de 4 mois et demi de grossesse… Mon gynéco m’hospitalise pour cause de Menace d’Accouchement PrématuréMAP pour les intimes.

Une épreuve sur le long terme

Déjà, au début, je n’avais pas une grossesse facile : nausées, vertige, fatigue, gonflement des pieds, acné et bien d’autres… Puis j’ai commencé à ressentir des contractions dès 4 mois de grossesse.
J’avais plusieurs contractions par jour. Je ne me suis pas alarmée tout de suite, je n’avais pas mal et j’ai préféré attendre et voir comment cela évoluait.
Cependant, au bout de quelques semaines, les contractions se sont de plus en plus accentuées, au point d’en avoir tous les quarts d’heure. J’ai alors décidé d’envoyer un mail à mon gynéco pour l’informer de la situation et pour lui demander ce que je devais faire. La journée se passe, sans retour de sa part. Je ne suis pas inquiète. Je me couche, tranquillement, regarde une série, toujours accompagnée de mes contractions, tentant de me rassurer : « c’est bon ça va aller, c’est sûrement normal ». Puis, vers 22h, le téléphone sonne : le nom de Dr Y s’affiche.  Il travaille tard ce médecin dis donc…!

– Dr Y : « Mlle Bulle, ce n’est pas normal ces contractions, surtout à 4 mois et demi de grossesse… Il faudrait aller aux urgences » .

– Bulle : « Ah ok, pas de problème, j’irai demain matin » .

– Dr Y : « Euh non, vous ne comprenez pas, c’est TOUT DE SUITE ! » .

Alors là mon sang ne fait qu’un tour, prise de panique je saute hors du lit (enfin si je puis dire…) et j’appelle mon homme qui était en déplacement pour lui annoncer la nouvelle. Heureusement, les urgences obstétriques se trouvent à 2 minutes à pied de chez moi. Je prends mon sac et je file en quatrième vitesse.

Arrivée aux urgences, j’ai été prise en charge immédiatement. Monitoring, prise de sang, écho… Le verdict tombe : « Vous êtes en Menace d’Accouchement Prématuré, on vous garde » .

Evidemment, il n’y a pas de mot pour expliquer ce que j’ai ressenti à ce moment là. Mon cœur s’est serré, mon souffle était coupé, une bouffée d’angoisse m’a envahie. J’étais liquéfiée.
On m’annonce que j’ai un « petit » utérus très contractile et que les contractions travaillent sur le col qui a raccourci (mais n’est pas encore ouvert). Il faut donc stopper au maximum les contractions qui risqueraient de déclencher un accouchement prématuré. Seule bonne nouvelle : bébé Loutre va bien et grandit normalement.
Après un traitement de choc pour arrêter les contractions, je reste hospitalisée 3 jours en observation. Je ressors de là avec :

  • un arrêt de travail jusqu’à la fin de la grossesse – horreur, malheur !!!!!!!!!!!!!
  • un traitement à prendre tous les jours et piqûre hebdomadaire – moi qui voulais éviter de prendre des médocs pendant la grossesse, je suis aux anges…
  • la visite obligatoire d’une sage-femme toutes les semaines – visite qui, je ne pensais pas, deviendrait indispensable pour booster mon mental et garder le moral.

Et là commence une sorte de « parenthèse de vie » où les jours se suivent et se ressemblent… (Mais le ventre quant à lui prend de l’ampleur), où un jour de passé est un jour de gagné.

Cette parenthèse de vie, focalisée sur ces contractions, à les surveiller, les jauger, les apprivoiser… 
Cette parenthèse de vie où mes semaines sont rythmées par les visites de la sage-femme, de ma famille et de mes amis. Je reste allongée sur ce canapé à dormir, manger, acheter sur Amazon, dormir, manger, regarder mes séries, dormir encore… Ah ça pour dormir, j’aurai dormi !
Bon j’avais bien le droit de sortir mais simplement pour acheter mon pain ou pour aller à la pharmacie… Youpi

Je vous épargnerais les détails :
– de mes deux autres hospitalisations pour cause de crise aiguë de contractions – évidemment ça arrive toujours le soir, pépère dans le lit où t’as pas du tout envie de te lever pour aller aux urgences…
– de mon état après que le gynéco m’ait conseillé de m’inscrire en maternité de niveau III (pour les grossesses à risques) ! Bah oui, bébé Loutre ne trouvait rien de mieux que d’avoir déjà la tête en bas et d’appuyer sur le col qui se raccourcit toujours plus.
– de la piqûre de corticoïde pour accélérer la maturation des poumons de bébé Loutre au début du 6ème mois.

Malgré tout cela, j’ai tenu bon, j’ai tenu jusqu’à 8 mois. Le 13 décembre 2016 au matin, Bébé Loutre a décidé qu’il était temps de nous rencontrer car les contractions, elle en avait marre elle aussi… Chose inespérée, mon accouchement s’est extrêmement bien passé, et ça, je ne l’aurais jamais imaginé. Après cette grossesse si particulière, je m’attendais au pire. Mais ce fut tout l’inverse… Un moment merveilleux, tout en douceur.
Mon miracle. Ma récompense, mon plus que tout, ma force, ma vie.

———————————–

Ce que je tire de cette expérience tient en quelques lignes :

  1. Il n’était pas question de moi mais de ce petit être que je portais. Alors, je peux dire qu’on voit les choses différemment. MAP ou pas, j’étais décidée à aller jusqu’au bout de cette satanée grossesse, c’était non négociable.
  2. Bien évidemment, sur le moment, c’est très difficile, les journées sont faites de moments de doute et d’angoisse. Mais j’y croyais et j’ai surtout eu la chance d’avoir été entourée par des proches d’une bienveillance infinie, qui n’ont jamais montré la moindre inquiétude, qui m’ont encouragée, motivée, soutenue, épaulée, chouchoutée, tirée vers le haut.
  3. Mon homme a été incroyable. Un roc.
  4. Les équipes médicales qui ont été à mes côtés ont été remarquables et d’un grand professionnalisme.
  5. Ma sage-femme était ma fée, mon ange gardien. Ses conseils, sa disponibilité, ses encouragements et son optimisme à toute épreuve m’ont permis de garder le cap et de me focaliser sur l’essentiel durant ces longues semaines.

Bulle

Bulle, juriste, jeune maman de 35 ans, fidèle lectrice de MAMAN VOGUE, tient un super blog de maman, Maman Loutre
https://maptiteloutre.blogspot.fr

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