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Les (dés)avantages du télétravail : et si on disait la vérité ?

 
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Pratique ou  arnaque ?

Devenu normal depuis la pandémie du Covid, le télétravail perd doucement ses titres de noblesse. Certains entreprises qui attiraient les jeunes – et moins jeunes – diplômés grâce à la promesse du télétravail font doucement marche arrière. Séduisant particulièrement les jeunes et les mamans (et donc encore plus les jeunes mamans), le télétravail a ses avantages et ses inconvénients.

Au départ, on imagine souvent pouvoir aménager ses horaires, profiter un peu plus de ses enfants, être plus zen et éviter les embouteillages. On pensait avoir le temps de lancer une machine entre deux réunions ou repasser discrètement pendant une conférence. Que nenni ! Voici notre charge mentale décuplée et les mamans au bord de la crise de nerfs.

Ce que j’imaginais

Tes matins sont réinventés. Toi qui jouais (ta vie) la montre à chaque réveil depuis l’université,  tu pourras sortir en pyjama couverte d’un grand manteau pour passer incognito auprès de la maitresse, prendre ton petit déj tranquillement après avoir déposé les enfants à l’école, prendre le temps de te doucher après une séance de fitness maison de 10 à 11h, caler tes rdv téléphoniques ou conf call quand cela t’arrange…

La réalité

Oui mais non. Le coup du pyj ne dure jamais très longtemps, que ce soit pour la maitresse ou pour votre boss ! il suffit d’un rdv surprise que vous êtes obligée d’annuler prétextant un empêchement alors que votre seule excuse est celle d’être encore en pyjama à 14 heures, de passer à côté du coup du siècle, ou encore d’avoir une hygiène douteuse…

&

Ce que j’imaginais

Tu vas pouvoir organiser tes journées de travail, commencer et finir quand tu veux, être libre de ton planning et de ta façon de travailler, de ton rythme (bah oui tant que le boulot est bien fait !) et même prendre un café au milieu ?

La réalité

Le télétravail est basé sur la confiance. Mais tu as à peine le temps de savourer ce sentiment de liberté: dès le premier collègue qui en abuse, ça ne manque jamais, on se met à te fliquer. Tu deviens pro dans l’art de la justification, tu as l’impression que ta productivité est épiée et tu peaufines ta paranoïa pourtant déjà bien installée. La messagerie interne qui rassemble les électrons libres travaillant à la maison et sur laquelle il est obligatoire de se connecter est une traîtresse : elle se met en veille après un certain nombre de minutes d’inactivité. Je suis donc vissée à mon bureau, de peur qu’à distance quelqu’un devine mon absence.

&

Ce que j’imaginais

Tu vas avoir (enfin) du temps (et du calme) pour toi.

La réalité

Télé-travail. Beaucoup de gens oublient le mot « travail » et pensent en tout cas que tu as du temps pour eux. La preuve ? Ta copine qui « passait juste déposer un truc » est encore là une heure plus tard pour te raconter sa vie. Ta soeur en galère de babysitter, te demande un service pour chercher ses enfants à l’école, et ça se termine en goûter, diner et j’en passe… bien sûr tu n’as que ça à faire! La belle-mère qui ne comprend toujours pas pourquoi les femmes bossent, te passe un petit coup de fil hebdomadaire pour prendre des nouvelles qui s’éternise en 1h30 de call, pas d’excuse je suis à la maison ;;.! Ne parlons pas des machines à lancer, des pleins de bouffe à programmer en ligne et des 150 rdv de plombiers, chauffagistes, électriciens en tout genre que vous devez vous coltiner VOUS, car vous avez bien compris, vous n’avez que ça à faire à la maison…

&

Ce que j’imaginais

Tu auras un espace de travail impeccable. Ton ordi sera posé au centre de la table, il y aura quelques affiches aux mantras stimulants au mur, une plante verte, un pot en bambou pour accueillir des crayons et un carnet dans lequel tu ne feras aucune rature.

La réalité

Bien évidemment je n’habite pas dans une iiiimmmense maison et je n’ai pas de pièce dédiée pour travailler. Vous voulez que je vous liste les choses qui traînent sur mon bureau au moment d’écrire ces lignes ? 3 mugs de café froids, des câbles dans tous les sens, des post-it plus perso que pro, les factures du mois à payer, deux petites voitures, un bonbon écrasé sur mon adorable agenda que j’avais acheté en début d’année, le flacon de parfum de mon homme, une blouse en torchon à recoudre. Je suis devant une fenêtre minuscule , peu de lumière et les vitres ne sont pas faites. No comment.

&

Ce que j’imaginais

Fini les lunch box que je devais me préparer ou les cantines d’entreprise trop dégueu bourrées de calories, à moi le régime tant attendu , la cuisine fraiche et saîne !

La réalité

Le supermarché, la boulangerie, le boucher, c’est comme la salle de sport : vu que tu ne sors plus de chez toi, aucun n’est sur ta route. Il faut donc convoquer une énergie folle pour atteindre l’un des endroits qui te permettrait de te nourrir. Souvent, d’ailleurs, je ne la trouve pas. Je mange les restes, les pâtes de la veille, le dernier morceau de fromage, le tout arrosé d’un fond de Coca plat. La cantine, finalement, c’était presque un peu le Club Med.

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Ce que j’imaginais

Tu auras du temps pour t’occuper de tes enfants.

La réalité

Le matin, ce n’est pas vraiment moins la course qu’ailleurs. Partant du principe que celui qui télétravaille « a du temps », c’est évidemment toi qui vas conduire l’enfant à la crèche ou à l’école et évidemment toi qui vas l’y rechercher. C’est encore toi qu’on appelle quand il a un frisson ou qu’il éternue de travers et toi qui t’en occupes quand il est malade en faisant semblant d’être efficace. Quand la fin de journée arrive, tu éteindrais bien ton ordi mais « tu bosses de chez toi, tu ne vas pas en plus te permettre de ne pas réagir en cas d’urgence ». Le télétravail est présenté comme l’avantage du siècle mais on te met une pression d’enfer pour le mériter. Du coup, tu t’occupes de ton enfant en gardant un œil sur l’écran et tu vires schizophrène en trois jours, trois mois, trois ans, selon ton degré de résistance. Mais les jours où tout glisse sur toi, où la culpabilité ne t’étrangle pas, c’est vrai que les matins en famille sont plus doux pour peu que la crèche ou l’école soit à quelques pas. Quand la majorité des enfants galopent dès 7 heures, le mien peut dormir deux heures de plus et même avoir le temps de jouer un peu avant de démarrer pour sa petite journée. Ces quelques heures de gagnées dans la frénésie quotidienne sont un vrai bonheur. De ceux qui vous tricotent de jolis souvenirs d’enfance. Je vois mon fils grandir un peu plus que la moyenne des mamans et quand j’arrive à m’en rendre compte et à en profiter (j’essaie que ça soit le plus souvent possible), c’est très agréable.

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