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Hospitalisation de la maman: aider les enfants à faire face

 
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Parfois, il arrive que malgré tout le soin qu’une mère porte à ses enfants, ce soit elle qui tombe malade et, dans certains cas, doive être hospitalisée. L’hospitalisation peut être courte ou longue, programmée ou brutale. Comment aider la famille à se (ré)organiser autour de cette absence, et aider les enfants à l’accepter ?

Quand survient l’hospitalisation

Parfois, l’hospitalisation est prévue à l’avance. Les parents peuvent ainsi préparer leur(s) enfant(s) à ce qui va arriver. La transition se fait sans brusquerie et peut s’anticiper. Mais parfois, ce n’est pas le cas. La mère peut se sentir mal pendant que ses enfants sont à l’école, ou même pendant leur présence à la maison! Dans ce cas, il faut improviser!

« C’était en toute fin de grossesse. J’allais très bien le matin même mais, l’après-midi, j’ai été prise de vifs tremblements. Mon mari était à la maison et, après avoir ramené ensemble les enfants de l’école, nous leur avons dit que nous allions voir à la maternité si tout allait bien pour le bébé et pour maman. Ce sont des voisins, que les enfants connaissaient bien, qui les ont gardés. Finalement, j’avais fait une importante infection et j’ai été hospitalisée deux jours. »

«Un matin, je me suis sentie mal. Mon mari était au travail, je l’ai appelé, il a pu se libérer deux heures pour m’emmener aux urgences. Heureusement, il n’était pas en déplacement car son métier de militaire l’éloigne beaucoup de notre domicile ! Nous nous y sommes rendus avec notre fils, nous n’avions dans l’immédiat pas de mode de garde. Puis, une amie est venue le chercher quand mon mari a du retourner travailler et que le médecin a diagnostiqué une appendicite…»

Organiser la « relève »

Lors de l’absence de la maman, l’organisation est doublement chamboulée. Déjà par l’absence même de la mère qui, dans beaucoup de familles, reste le noyau de cette organisation. Ensuite parce que le père se retrouve à devoir être présent auprès de sa femme et dans un même temps prendre en main l’organisation familiale, sans elle. Cela pèse souvent lourd sur ses épaules. Faire appel à une aide extérieure, ami(e)s, parents, baby-sitter devient souvent nécessaire… L’idéal étant que les enfants soient gardés par quelqu’un qu’il connaisse déjà bien: une grand-mère par exemple!

Maintenir au maximum le rythme habituel

« Lors de mon absence, mon mari m’a dit que, pour se simplifier la vie, tant pis, les enfants n’iraient pas à leurs activités sportives de la semaine, que cela ferait trop pour lui, et que cela ne changerait pas grand chose pour eux de manquer une séance. »

Dans les faits, manquer un cours de sport n’affecte en rien le niveau de l’enfant. Effectivement, c’est sans importance. Mais manquer un cours de sport lors d’une période où la maman « manque » déjà, cela fait un nouveau repère en moins.

Moins l’enfant subira de changements, plus il sera prêt à affronter la situation, c’est-à-dire l’absence de sa mère. En effet, les autres habitudes qui le sécurisent, qui rythment ses journées et ses semaines, participent à sa construction personnelle. Les maintenir est fondamental car il ne s’agit pas ici de soigner la mère et ménager le père, mais aussi de préserver les enfants.

« Après mon hospitalisation qui a duré trois jours, je devais rester couchée au maximum et ne pouvais pas porter mon fils. Nous nous sommes donc installés chez mes beaux-parents le temps que je me rétablisse. Mon fils connaissait par cœur la maison, et comme il n’était pas encore scolarisé, pour lui la situation lui rappelait en fait nos périodes de vacances… ».

Mettre des mots sur la situation

Dans la mesure du possible, il faut expliquer aux enfants ce qui est en train de se passer, et les raisons de l’absence de leur maman.

« Maman est absente pour quelques jours car elle a fait une grave chute, elle doit se reposer. Quand elle sera bien reposée, elle reviendra à la maison. Elle a très envie de vous retrouver ! »

Selon l’âge des enfants, entrer dans les détails n’est la plupart du temps pas nécessaire, une explication juste et cohérente leur suffit et leur permet de prendre part à la nouvelle situation. Il convient d’éviter à tout prix un mensonge qui leur serait néfaste (« Maman est partie en voyage, elle reviendra très vite ! »).

« Notre fils n’avait que dix-huit mois mais je crois qu’il a très bien compris. Nous lui avons expliqué avec ses mots, sans tabou. Si certaines choses n’étaient peut-être pas clair pour lui, le fait que l’on ait pris le temps de lui parler et de le rassurer lui a  permis de vivre la situation très sereinement : finalement, c’est plutôt moi qui culpabilisais de ne pas m’occuper de lui ! »

Maintenir le lien entre l’hôpital et la maison.

« Lors de mon hospitalisation, je n’ai pas souhaité que les enfants viennent me voir car j’étais très pâle, peu présentable, et que l’hôpital ne m’a pas semblé un environnement souhaitable pour les enfants. En revanche, je ne manquais pas une occasion de leur téléphoner, de leur écrire (en manque de papier, je me servais pour cela de la feuille de « menu » qui accompagnait mes plateaux repas !) et je leur gardais quelques petites barres de céréales que l’on me servait comme en-cas. Quand leur papa leur rapportait ces très modestes « trésors », les enfants étaient tout émus et me faisaient des dessins et d’autres petits cadeaux en retour ! »

« Ma belle-mère, mon mari et mon fils sont venus me voir tous les jours après mon opération. Cela a permis à mon fils de me voir me rétablir. Bien sûr, il était un peu ému au moment de quitter la chambre, mais il avait la chance d’être avec son papa, ainsi qu’avec sa grand-mère. Il était donc parfaitement pris en charge… »

Organiser le retour

Très certainement, au retour à la maison, une maman sera très fatiguée. Elle aura encore besoin d’aide, notamment si elle soit rester alitée mais, dans la mesure du possible, il faut absolument qu’elle puisse reprendre rapidement les rennes de son domicile. Une cohabitation avec mère ou belle-mère n’est souhaitable qu’un temps limité ! Pendant l’absence, les enfants ont souvent, même légèrement, modifié ou pris de nouvelles habitudes. La mère ne pourra les rectifier que si toute l’autorité lui est redonnée. Et cela sera d’autant plus nécessaire que les enfants seront grands !

Pour libérer des temps de repos, n’hésitez pas en revanche à inscrire les aînés à la cantine, augmenter les jours de garde du ou des derniers, prendre une femme de ménage, ou faire faire les trajets pour les activités par d’autres mamans compréhensives, que vous dépannerez en retour à d’autres occasions ! Ne culpabilisez pas : tout est bon à prendre tant que cela vous fait du bien !

Certains enfants manifesteront explicitement leur peur de vous voir quitter de nouveau le domicile. Ne leur mentez pas : si cela peut se reproduire, faites-leur savoir. Mais rassurez-les : maman maintiendra le lien quoi qu’il arrive. D’autres deviendront « pot-de-colle » (ces fameux enfants qui campent derrière la porte des toilettes quand maman y « disparaît »!). D’autres encore manifesteront cette angoisse de manière beaucoup plus décousue : par des bagarres, des silences, des pleurs inexpliqués… N’hésitez pas à mettre des mots sur les peurs qu’ils peinent à exprimer, et à les rassurer. Le père peut ici encore jouer un rôle fondamental par sa présence et sa bienveillance, en rappelant lui aussi à l’enfant que rien ne changera jamais l’amour que ses parents lui portent.

Maëlle Margail.

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