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Gabriel, mon cadeau coréen

 
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Maman Vogue vous propose de découvrir le témoignage de la famille de cette lectrice. Frappés par l’infertilité, ils ont décidé de se lancer dans le parcours de l’adoption. Ils nous partagent leur histoire.

La douloureuse épreuve de l’infertilité

En 2004, après presque une année d’attente la nouvelle tombe. Je ne serai pas enceinte de façon naturelle il nous faudra l’aide de la médecine et pas la médecine douce c’est certain ! Mon mari et moi allons alors nous engager dans un parcours de PMA car pour nous, devenir parents est le but de notre couple et de notre vie.

Nous avons essayé à peu près toutes les techniques en passant de l’insémination artificielle, à la FIV ICSI, IMSI jusqu’au don d’ovocyte qui n’a pas été plus concluant. Mon corps a subi piqûres, échos, changement hormonal façon montagnes russe. Bref après toutes ces épreuves et échecs nous n’étions pas prêts à baisser les bras.

Au début de notre mariage nous avions évoqué la possibilité de l’adoption car c’était pour nous une façon de rendre un enfant heureux et de lui offrir la famille qu’il n’aurait pas eu la chance d’avoir. En fait c’était complètement l’inverse qui allait nous arriver. C’est lui qui allait nous offrir une famille par son arrivée au sein de notre couple.

L’adoption, le nouveau combat pour être trois

En 2009, l’adoption est devenue après le parcours médical notre nouveau combat pour être enfin trois ! Tout d’abord il faut obtenir l’agrément auprès de notre conseil général. Ironie du sort cela a demandé neuf mois. Le jour de mes 30 ans j’ai su que je pouvais prétendre enfin à devenir maman. Nous avons attendu encore trois ans avant d’être apparentés (proposition d’un enfant à adopter pour un couple). C’est le temps qu’il a fallu pour trouver une OAA (Organisme autorisé à l’adoption) car beaucoup de couples sont en demande mais les pays acceptant les adoptions de leurs pupilles sont moins nombreux et exigeants parfois sur les conditions d’acceptation des futurs parents. Nous n’avions pas de préférence pour le pays d’origine de notre enfant, nous laissions le destin choisir pour nous.

En 2012, la Corée du Sud accepte notre dossier et nous savons maintenant que notre enfant sera originaire d’Asie ! C’est un pays qui nous est complètement inconnu mais qu’importe nous sommes prêts à le découvrir et à l’aimer tout comme cet enfant que nous attendons depuis si longtemps…

Un soir d’avril, un 26 exactement, le téléphone sonne, et cette sonnerie sera la plus belle et la plus prometteuse de toutes les sonneries. Un petit garçon de 6 mois n’attend plus que nous (même si en fait c’est nous qui l’attendions depuis si longtemps) et nous avons rendez-vous à Paris pour nous engager définitivement sur l’adoption de cet enfant.

Quand on vous demande si on accepte d’adopter l’enfant que l’on vous présente sur une photo, comment peut t’on dire non ?? Bien entendu, depuis cet appel c’est déjà notre enfant et même si nous n’en avions pas le droit nous l’avons déjà annoncé à toute la famille.

Une attente interminable

Deux années encore d’attente, de procédure administrative, de photos envoyées régulièrement de notre petit garçon grandissant loin de nous. L’attente est longue, sa chambre est prête mais pas son lit car comment savoir quand nous pourrons partir? Faut-il un lit à barreau ou un lit d’enfant ? Tellement de questions restent sans réponse et l’attente toujours si longue.

Enfin les juges coréens nous donnent l’autorisation de venir rencontrer notre enfant au mois de d’avril 2014. Nous pourrons le rencontrer à deux reprises pendant une heure seulement à chaque fois, mais nous ne pourrons pas rentrer à 3. C’est la procédure à Séoul et hors de question d’insister car la rigueur asiatique n’admet aucun écart.

Je pourrais vous raconter cette première rencontre mais il faudrait tellement de mots, de pages pour retranscrire toutes nos émotions, nos appréhensions et notre joie lors de cette journée si particulière. Ce jour où nous commençons à comprendre que nous devenons parents.

Le retour en France est terrible. La famille, les amis à qui nous avons donné des nouvelles régulièrement nous posent pleins de questions sur notre voyage “Pas trop difficile de rentrer sans lui ?

« HORRIBLE » c’est ce qu’on a envie de répondre à chaque fois ! Mais il faut tenir encore un peu et on préfère parler du  pays que nous ne connaissions pas, et de Séoul cette ville incroyable que nous avons eu tellement de plaisir à découvrir. Nous sommes tombés amoureux de ce pays et pas seulement parce que notre enfant y est né même si nous ne sommes pas très objectifs pour le coup !

Le début d’une nouvelle vie à trois

Juin 2014, nous sommes installés dans l’avion, l’aboutissement de toutes ces années est enfin là devant nous à quelques milliers de kilomètres. Notre fils nous attend et je réalise au moment de m’endormir à l’hôtel la vieille de le retrouver que nous ne serons plus jamais deux, que notre vie va changer en un clin d’œil, ça y est nous y sommes !

Je ne sais pas ce que l’on ressent lorsque l’on porte un enfant et qu’on lui donne la vie mais je suis certaine d’une chose c’est que l’adoption de Gabriel a été la chose la plus douloureuse et la plus merveilleuse que j’ai pu vivre en tant que femme et mère.

Aujourd’hui, nous ne gardons en tête que les bons souvenirs de ce parcours qui ont soudé notre couple et qui nous ont fait grandir. Gabriel est un enfant heureux, qui s’épanouit au sein de sa famille.

Ce fut un long parcours mais tellement récompensé lorsque je regarde notre fils chaque jour.

Lire aussi :

Un chemin vers l’adoption

Adoption : naître là-bas, grandir ici

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