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Devenir maman à 36 ans

 
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Devenir maman à 36 ans : une maman nous raconte.

« Les enfants et moi, cela n’a jamais été la grande passion. Je ne connais pas la fratrie puisque je suis enfant unique et j’ai toujours vécu loin de mes cousins, cousines. Je ne savais pas jouer avec un enfant, je ne savais pas comment cela fonctionnait, j’appréhendais d’en avoir autour de moi. Par exemple dans le train, je passais au scanner la voiture dans laquelle j’avais ma place pour débusquer les parents et leurs progénitures. Il m’est arrivé de changer de place pour éviter leurs nuisances sonores. De manière générale, je pestais les parents qui ne faisaient pas taire leurs enfants qui pleuraient ou hurlaient. Quoi ? Il n’y a pas de bouton on/off ??? Paradoxalement, en me projetant dans l’avenir, je ne me voyais pas sans enfant. Bref, la maternité n’allait pas être une évidence pour moi.

J’ai 21 ans, je rencontre mon copain. Après presque 6 ans ensemble on se marie, et forcément le diktat de la famille à fonder commence à se profiler… Mais je m’ennuie dans mon poste en Province. Trois ans que je suis là et rien ne se passe.

Des évolutions professionnelles

J’ai besoin de changement mais pas d’envie de bébé. Et puis mon mari a une proposition de poste à Paris. Je vais pouvoir enfin avancer professionnellement – à 28 ans, il est temps ! Et là, c’est focus sur les opportunités de travail… Au final, je passe presque 4 ans en CDD dans 3 entreprises différentes. Le besoin de stabilité et de projection commence à se faire fortement ressentir. Début 2012, je trouve enfin un CDI dans une super boîte (cela me rassurait à l’époque d’avoir un CDI pour penser à fonder une famille). Je m’épanouis dans mon travail, j’ai plein de projets, quelques déplacements, des évolutions… bref, je m’éclate, alors je ne vais pas faire un bébé maintenant !

Sauf que le temps passe. On est en 2014, je suis mariée depuis 6 ans et j’ai bientôt 33 ans. Mais je n’ai pas d’envie, j’ai toujours l’impression de vouloir repousser ce projet d’enfant à plus tard. Autour de moi, on me questionne déjà depuis un moment, à évoquer l’horloge biologique. Moi, cette horloge ne me parle pas mais je sais que cela peut prendre du temps d’avoir un enfant. Mon mari, qui a 5 ans de plus que moi, ne me met pas la pression. Par contre, il me spécifie bien que ne pas avoir d’enfant ne fait pas partie de notre deal de départ.

Là, je commence vraiment à m’interroger sur cette résistance à me projeter en tant que maman. Alors, j’entame une psychothérapie. Je soupçonne fortement le schéma familial des 15 précédentes années comme étant un frein à mon « passage à l’acte ». Au bout d’un an de séances quasi hebdomadaires, je comprends enfin que l’histoire de mon couple n’est pas l’histoire du couple de mes parents, que mes enfants grandiront dans un environnement différent du mien et qu’il n’y a pas de parent parfait. Je suis prête à me lancer !

Un désir d’enfant

Nous arrivons en 2015, ce sera donc le projet de l’année ! Je suis persuadée que cela va aller très vite. Et puis ne voyant rien venir au bout de 3 mois, je prends les devants. S’il y a un truc qui ne fonctionne pas, autant le savoir rapidement. Un contrôle pour mon mari et moi … Ouf ! pas de soucis. Et puis une copine me parle d’un test d’ovulation… Révélation ! Moi qui n’ai jamais compris comment fonctionnait mon cycle, cela va m’aider. Deux mois après cette découverte, je tombe enceinte. Avec mon mari, on a un peu du mal à réaliser… On s’embarque dans la plus grande aventure de notre vie. On est en septembre 2015.

Pour ma part, il faut passer le cap des 3 mois pour commencer à me projeter. Je sais que la fausse couche existe et pour beaucoup de choses de la vie, je dis souvent « cela n’arrive pas qu’aux autres ». Compte tenu de mon âge, j’appréhende un peu plus. Au final, tout se déroule super bien, j’adore être enceinte et sentir bouger ce bébé. Mais j’ai toujours en tête que peut être quelque chose pourrait arriver… Orientée médecines douces depuis longtemps, je veux dans la mesure du possible accoucher naturellement. Je me prépare en ce sens, soutenue par mon mari. Cela n’est pas sans douleur mais j’y arrive. Mon bébé surprise (nous ne voulions pas savoir le sexe) arrive 1 semaine après mon 36ème anniversaire. Le moment où l’on pose ce bébé sur ma poitrine est gravé à jamais en moi. Un regard si expressif alors qu’il sort tout juste de mon ventre.

Et après la naissance…

Les 3 premiers mois sont difficiles (on n’est pas préparés à cela et à toutes les éventualités de situation) : pleurs, coliques, allaitement, bébé qui ne dort pas, manque cruel de sommeil et épuisement… on n’en peut plus. C’est finalement un ostéopathe qui nous a sauvé. Notre bébé fait ses nuits à 3 mois. Et enfin la situation s’apaise, la relation se développe et s’intensifie, on voit notre bébé grandir, on le découvre et on apprend à le connaître. Je me surprends à m’enthousiasmer de ses petites évolutions du quotidien, de rigoler en le voyant éclater de rire, moi qui ne me suis jamais enthousiasmée à la vue d’un bébé ! Mais là c’est le mien et cela prend une dimension que je ne soupçonnais même pas avant.

En avant pour le deuxième !

Quelques mois passent, et avec mon mari, on se dit qu’on n’attendra pas trop longtemps pour le 2ème. Pour ma part, j’avais fait le plus dur, à savoir franchir le cap du 1er. De toute façon, en tant que fille unique, c’est hors de question de n’en avoir qu’un (après, c’est la nature qui décidera).  Et puis des évènements personnels et professionnels viennent accélérer cette envie. Mon bébé a dix mois, on se lance. Je refais appel à mon bon ami le test d’ovulation (encore une fois pas de temps à perdre…) et je retombe enceinte 2 mois après en juin 2017. À nouveau une belle grossesse mais avec cette pointe de tristesse de se dire que c’est possiblement la dernière… A nos âges ! Là encore, j’ai la volonté d’accoucher naturellement. Cette fois, je teste la sophrologie et l’haptonomie pour m’y préparer. L’accouchement sera plus long cette fois (qui a dit que c’était plus rapide pour le 2ème ?!) mais moins douloureux.

Bébé surprise 2 arrive en mars 2018, j’ai bientôt 38 ans. Cette fois, je me sens davantage préparée, je sais ce qui peut nous attendre par rapport au bébé, je suis plus sereine et plus confiante vis-à-vis de ma capacité à absorber les difficultés. Sauf que… Chaque enfant est différent, nous avons d’autres soucis. A un an, bébé 2 ne fait toujours pas ses nuits… Et puis 21 mois séparent nos deux enfants, c’est vraiment très intense. A bientôt 39 ans et 43 ans, avec la fatigue accumulée depuis un an, on a dû mal à profiter pleinement et sereinement. Et pourtant, ils sont beaux, ces moments où nos bébés interagissent, rigolent et grandissent ensemble. Mais on n’a jamais de répit. Quand l’un s’endort, l’autre se réveille. On n’a pas de famille à proximité pour nous soulager. On n’arrive pas à se ressourcer, alors on tient avec les nerfs et du café. De cette situation la douce envie d’un 3ème s’envole un peu plus chaque jour… Ce serait certainement différent avec 5 ans de moins !

Assumer ses choix

Quand mes enfants auront mon âge actuel, j’aurais près de 80 ans ! Je me dis que j’aurais pu m’activer plus tôt. Et puis j’assume mes décisions. Je ne regrette pas d’avoir eu mon 1er enfant si tard. Pour moi cela correspond à un chemin de vie, une compréhension de soi et une maturité trouvée (personnelle et de couple surtout) pour accueillir un enfant.

Ce qui est certain, c’est que le temps passe vite, surtout si professionnellement, on attend que ce soit « le bon moment ». Il y aura toujours quelque chose pour repousser l’échéance. On ne sait jamais combien de temps ça peut prendre de tomber enceinte et la vie nous réserve parfois des épreuves durant la grossesse.

Avec le recul de ma « petite expérience » de maman, je dirais : peu importe l’âge. Il faut avant tout :

  • Etre sûrs, en tant qu’individu et couple, de désirer un enfant et comprendre ce que cela engendre dans son histoire personnelle, son couple, sa vie. Avoir un enfant est la plus grosse responsabilité de sa vie.
  • Etre suffisamment solide en tant que couple pour traverser les épreuves de la parentalité : s’écouter, se comprendre, se soutenir ».

Alexandrina

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