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Bien vivre l’arrivée de jumeaux : 5 mamans témoignent

 
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Joséphine, Rachel, Caroline, Nathalie et Charline ont vécu la maternité puissance deux en accueillant des jumeaux. Fatigue immense, stress, émerveillement, astuces du quotidien… Quelques mois ou quelques années après la naissance, elles se souviennent de leurs premiers pas dans cet univers si particulier et répondent à nos questions avec franchise, bienveillance et un brin de nostalgie.

 

Le plus dur après la naissance ?

« L’accouchement lui-même, répond Charline, maman de César et Marceau. Une césarienne d’urgence, beaucoup de séquelles physiques et psychologiques et l’un de nos enfants éloigné de nous en réanimation… »

Caroline, maman de Côme et Gaspard, a elle aussi été marquée par cette séparation : « Le plus dur fut de rentrer sans eux car ils étaient grands prématurés. J’ai dû attendre qu’ils fassent deux kilos, à un mois, pour pouvoir les ramener à la maison, alors que je me faisais plus confiance qu’à l’hôpital ! »

Quand les jumeaux sont les premiers enfants, l’inconnue est grande et peut générer peur et doutes. Nathalie, maman de Paul et Juliette, se souvient : « « Je me suis retrouvée cinq jours après la naissance avec deux nourrissons à la maison sans savoir comment m’y prendre ! »

Pour Joséphine, maman de Wandrille et Grégoire, la réponse jaillit sans hésitation : « Le manque de sommeil ! Avec la fréquence des biberons et le fait qu’ils ne soient pas synchronisés, j’ai dormi par tranches de 30 minutes à 1h30 pendant un peu plus de deux mois ! J’ai repris des nuits normales vers sept mois mais la fatigue accumulée a été très dure à récupérer. »

La fatigue est telle qu’elle peut empêcher de profiter du moment présent. « J’ai peu de souvenirs émerveillés de mes nouveaux nés, reconnait Joséphine, peu de petites joies simples d’une jeune maman face à son bébé qui ne dépend que d’elle. »

Il faut, en effet, se couper en deux pour répondre aux besoins des bébés. « C’est dur de devoir partager son temps entre les deux, explique Rachel, maman d’Alexis et Quentin. On se sent frustré d’avoir l’impression de passer moins de temps avec un bébé pour l’autre. »

 

 

Des aides matérielles et psychologiques pour s’en sortir ?

La réponse est unanime : le soutien de l’entourage. Le papa bien sûr, mais aussi les grands-parents qui accueillent ou viennent aider, ainsi que les amis et proches.

Joséphine se souvient : « Mon mari m’a aidée à ne pas culpabiliser face à la fatigue et au manque d’enthousiasme devant cette maternité si particulière. Il faisait beaucoup de recherches pour trouver des astuces au quotidien. C’est lui par exemple qui m’a trouvé la position idéale pour donner le biberon aux deux ensemble – en tailleur et une tête sur chaque cuisse ! »

Charline et Caroline ont vécu toutes deux la générosité de leurs amis pour la gestion des repas, l’une par une cagnotte en ligne pour se faire livrer des repas, l’autre par des repas maison déposés chaque soir et qu’elle trouvait en rentrant de l’hôpital !

Pour Rachel, la clé a résidé dans l’organisation en amont pour le stock de couches, de lait etc.

Quelques aides sont possibles pour les parents de jumeaux, par la PMI ou la CAF. Être épaulée par une aide-ménagère ou une nounou est précieux dans ces premiers moments !

La grande famille des parents de jumeaux peut aussi être d’un grand soutien. « Au-delà des petites astuces (le compte de @a_ticket_to_triplets en regorge), il n’y a aucun jugement, tout le monde est bienveillant » explique Joséphine.

Des astuces pour mettre en place une organisation ?

Caroline se souvient du carnet qui ne la quittait pas : « Je notais les tétées, médicaments, poids, changes etc cela m’a beaucoup aidée ! »

Certains matériels de puériculture semblent aussi avoir fait leurs preuves.

Pour Nathalie, c’est le cocoonababy de Red Castle : « un miracle, ils se sont mis à dormir du jour au lendemain ! »

Idem pour le transat Baby Bjorn dans lequel le bébé peut se balancer seul. « Mon meilleur allié ! confirme Joséphine. Il sert longtemps et sauve dans les petits moments de crise comme le bain ou le repas. »

« Il faut s’écouter et ne pas hésiter à essayer des astuces, insiste Nathalie. Même celles qui ne nous parlent pas au départ peuvent très bien fonctionner et nous aider ! »

L’organisation du quotidien ne peut se mettre en place qu’en tâtonnant, en essayant, en se trompant. Comme avec un seul bébé, sauf qu’ici, les jumeaux n’ont pas les mêmes besoins en même temps et ne progressent pas simultanément !

« Wandrille et Grégoire ont appris la patience à force de devoir attendre ! explique Joséphine. Attendre que je lève l’un et le change avant de venir chercher l’autre. Attendre que l’un ait pris sa cuillère de purée avant d’accueillir bec grand ouvert la sienne. Attendre dans la voiture pendant que je dépose le premier dans le jardin de la nourrice. »

 

S’il fallait revenir en arrière ?

« J’aurais aimé savoir que j’allais être au fond du gouffre de la fatigue et que l’aide n’était pas une option, répond Joséphine. D’ailleurs, si c’était à refaire, j’irais m’installer plus tôt chez mes parents pour commencer sereinement ma vie de maman. »

Comme dans toute expérience de maternité, il est souvent difficile de s’y retrouver face aux multiples conseils de l’entourage et du corps médical.

« J’aurais aimé moins écouter mes proches et me faire davantage confiance, souligne Caroline, par exemple pour l’allaitement que l’on m’a conseillé d’écourter. »

« J’aurais aimé savoir, ajoute Charline, que les inconnus dans la rue peuvent être d’une indélicatesse incroyable. Je me suis retrouvée parfois démunie et blessée face à des remarques de type « ça doit être horrible d’avoir des jumeaux ! », « celui-ci est plus joli que l’autre » etc ! »

« Il y a un tabou autour de la maternité en général, conclut Joséphine, et particulièrement celle des mamans de jumeaux : oui, on peut ne pas trouver les premiers mois merveilleux et non cela ne fait pas de nous des mauvaises mamans ou réduit l’amour que nous portons à nos enfants ! »

 

Des conseils à une future maman de jumeaux ?

« Je lui dirais de ne surtout pas écouter les conseils ! répond Charline. Des parents de jumeaux nous ont fait très peur avant l’arrivée de César et Marceau. Leur tableau était très noir et j’angoissais énormément de notre futur quotidien. J’avais l’impression que je ne pourrais jamais y arriver seule avec mon mari. Et chez nous, rien ne s’est passé comme cela ! »

Elle ajoute un autre conseil, plus pragmatique : « Acheter en seconde main. Car les jouets, les tailles des vêtements, etc. changent très vite, surtout pour deux enfants en simultané. »

Pour Caroline, il est important de s’adapter sans cesse à chaque enfant selon ses besoins et sa personnalité : « je considère Côme et Gaspard comme des frères du même âge et non comme des jumeaux. »

Joséphine retient deux conseils : « Bien s’entourer avant et après la naissance. Et… profiter ! Ils grandissent vite et chaque étape de leur vie voit se développer leur relation si particulière ! »

Nathalie, elle aussi, préfère se concentrer sur le positif : « Après les premiers mois où la fatigue s’ajoute au stress et à l’organisation, c’est vraiment que du bonheur parce qu’ils jouent ensemble, sont autonomes très rapidement et se tirent vers le haut mutuellement »

Même enthousiasme chez Charline : « Honnêtement, je suis super heureuse d’être une maman de jumeaux. Une sorte de super pouvoir : créer deux vies en même temps, les allaiter, etc. Je trouve ça fou parfois encore quand j’y pense ! »

Rachel conclut : « A une future maman de jumeaux, je lui dirais d’abord que l’expérience qu’elle va vivre est magique, qu’elle ne se lassera pas de s’émerveiller et de s’émouvoir de ce miracle de la vie ! »

 

Clarisse

@lesptitsblonds

photo principale : @josephine_lroy

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