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Quand l'allergie alimentaire trouble le quotidien d'un enfant

 
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En France, de plus en plus d’enfants développent une allergie alimentaire. Désormais 8 à 10% d’entre eux font l’objet d’une vigilance toute particulière à la maison, à la crèche ou à l’école. Car si l’on n’y prête garde, lactose, gluten, œufs, légumineuses peuvent vite transformer leur quotidien en enfer ! Un stress permanent pour certains parents qui jonglent entre étiquettes à décrypter, repas individuels à préparer et médicaments antiallergiques à administrer. Aude raconte le parcours de sa fille Margaux, allergique aux légumineuses.

Un terrain familial

« Le terrain allergique est très présent et important dans ma famille. Étant moi-même allergique aux arachides depuis toute petite, j’ai fait un œdème de Quincke à 23 ans à cause d’une cacahuète ! Je suis donc sensibilisée au sujet et relativement vigilante avec mes enfants. Les premiers symptômes de ma fille, Margaux, sont apparus vers l’âge de 3 ans. Boutons autour de la bouche et des yeux, léger enflement, grosse fatigue. L’antihistaminique Aerius est devenu notre meilleur ami ! Les manifestations étaient de plus en plus importantes et on a mis plusieurs mois avant d’en trouver la cause. C’était éprouvant : tout devenait suspect ! ». Car c’est souvent là, le problème : les réactions allergiques ne sont pas toujours immédiates. Certaines peuvent apparaître à retardement. Et il n’est pas facile de se rappeler le moindre aliment ingéré au cours des dernières 48 heures !

Un diagnostic médical

Pour en être certaine, Aude a emmené sa fille voir un allergologue qui a réalisé toute une série de tests cutanés. Le « prick-test » consiste à déposer différentes gouttes d’aliments allergènes (arachides, bouleau, poisson, etc.) à intervalles réguliers sur le bras. Le médecin les fait pénétrer en piquant la peau avec une fine aiguille à travers chaque goutte. Si le patient est allergique, la réaction est immédiate. « Au moment où le médecin a fait l’expérience avec un vrai petit pois, le bras de Margaux s’est mis à enfler. Le test était positif et a ensuite été confirmé par une prise de sang pour mesurer précisément la quantité d’IgE* (abréviation d’Immunoglobulines E, anticorps qui participent aux allergies) spécifiques. Nous avons reçu le diagnostic sans surprise : notre fille est bien allergique aux légumineuses ! ».

Un PAI mis en place

Que ce soit à la crèche ou à l’école, un Projet d’Accueil Individualisé (PAI) doit être mis en place pour éviter toute allergie. Avec un seul souci : le risque zéro. « L’allergie de Margaux nous semblait bénigne et peu handicapante, mais ce n’était pas le cas à la cantine où sont servis petits pois, lentilles ou pois chiches un jour sur deux ! Courrier de l’allergologue à l’appui, son école a commencé par mettre en place un PAI complet. Nous devions apporter son repas tous les jours et elle déjeunait seule pour éviter tout risque. Cette mise au ban, qui a duré trois mois, l’a beaucoup marquée, et nous aussi ! C’était quelque peu démesuré ! Heureusement après examen de son dossier, le médecin scolaire a finalement allégé le protocole. Depuis, elle déjeune avec tout le monde, sans qu’on n’ait plus besoin d’apporter les repas, et les éléments allergènes ne lui sont pas servis. Certains jours, ses déjeuners sont légers, car l’école ne prévoit pas de menu de remplacement ».

Une histoire sans fin

Finalement, l’allergie de Margaux s’avère peu contraignante par rapport au régime « sans-gluten » de certains enfants qui nécessite un changement radical d’habitudes alimentaires (compliquant les goûters d’anniversaire où gâteaux et bonbons sont proscrits). « Comme plus personne ne mange de petits pois et lentilles à la maison, mes autres enfants se rattrapent chez les copains ! L’allergologue ne voit pas l’intérêt de la désensibiliser pour le moment, puisque l’éviction de l’allergène suffit. Mais d’autres allergies semblent apparaître… Affaire à suivre ! ».

Ne négliger aucune piste !

Quand on voit de fortes réactions cutanées et de l’asthme, on pense tout de suite aux allergies alimentaires, mais n’oublions pas les autres. Aude raconte : « Ma seconde fille a été testée pour de l’asthme allergique. Finalement elle n’avait aucune allergie alimentaire, mais une forte allergie au pollen. Elle a suivi un traitement au long cours de trois bonnes années et ça va mieux aujourd’hui ! »

Attention à la lessive

Quant à Carole, elle s’étonne encore de sa propre découverte : « Pendant les six premières années de sa vie, mon fils avait la peau sèche et de nombreuses rougeurs sur le corps. J’ai tout d’abord pensé à une allergie alimentaire. Suivant les conseils de mon médecin, j’ai aussitôt supprimé le lait de vache, responsable chez certains d’inflammations. Sans succès. Il souffrait parallèlement de problèmes d’asthme du nourrisson et avait régulièrement des bronchiolites. Flixotide, ventoline étaient mes bouées de secours. L’allergologue m’avait prévenue qu’il aurait de fortes chances d’être asthmatique plus tard. Les quintes de toux étaient quotidiennes.

Un jour, alors que ma lessive habituelle était en rupture de stock sur mon site de courses en ligne, je décide d’en tester une nouvelle, « hypoallergénique » promettant le « respect des peaux sensibles ». C’est à ce moment-là que j’ai remarqué que les rougeurs de mon fils avaient disparu. Je n’ai pas tout de suite fait le lien. Une fois la lessive terminée, quand j’ai racheté l’ancienne, j’ai enfin compris qui était responsable de tous ses maux ! Depuis, mon fils n’a plus aucun problème et l’asthme s’est arrêté tout aussi subitement. J’ai récemment refait le test avec la première lessive, qui doit être pleine d’agents de blanchiment surpuissants, et à 9 ans, il ne la supporte toujours pas ! Cette lessive est d’ailleurs l’une des plus allergisantes du marché à en croire les nombreux témoignages sur les forums. »

© photo Clarisse de Lauriston

Laetitia d’Hérouville

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